Ils se ruent dessus comme des abeilles attirées par le miel et ne manquent pas de se piquer entre eux. Ceux qui ont plus de venin prenant le dessus sur d’autres. Après le PDG tout triomphant, l’épisode l’AJEV terminé, c’est désormais l’Association « Ossimane » qui attire désormais de nombreux cadres des départements du Woleu (Oyem) du Ntem (Bitam), de l’Okano (Mitzic), du Haut- Ntem (Minvoul) et du Haut Como Medouneu). Une véritable course, sans merci, vers une ruche dont la « reine- mère » est bien connue.
Une reine- mère qui envoie des parfums donnant des envies et suscitant des vocations. Des envies et des vocations de devenir directeur général d’une administration publique, Conseiller à la Présidence de la République ou d’un ministre. Et pourquoi pas ministre, pendant que nous y sommes !
Surtout que des indiscrétions venant de l’entourage de la « reine- mère » font miroiter ces postes, au cas où l’on signerait un acte d’adhésion à « Ossimane ».
Du coup, des Pdgistes qui parcouraient des centaines de kilomètres pour être vus dans la foule lorsqu’un certain Ali Bongo Ondimba ou même un Laccruche Alliangha débarquaient à Oyem, Bitam, Minvoul, Mitzic, Medouneu sont tous devenus amnésiques de ces périodes pendant lesquelles ils se sacrifiaient pour aller accueillir, triomphalement, le DCP ou son directeur de Cabinet en alignant devant eux des bœufs, des moutons , des régimes de banane et des paquets de manioc. Des réunions qui se tenaient à Libreville pour préparer de tels accueils refusaient du monde. Ne pas voir son nom figurer dans une commission était source d’amertume et de rancœur. Personne ne voulait rater ces moments « historiques ». Ne pas avoir eu accès aux audiences accordées à ces occasions était synonyme d’une condamnation à mort. Les intrigues, les peaux de bananes, les crocs- en jambe étaient légion.
Fini ce temps où tout ce beau monde chantait à la gloire du PDG et de son « Distingué Camarade Président ». Exit le « messager intime ». Place à Ossimane, la ruche qui regorge désormais de beaucoup de miel. Les abeilles qu’elle attire prétendent qu’elles vont y chercher de la « solidarité » entre filles et fils du septentrion et du miel pour le développement local.
Du déjà entendu. Un vieux disque rayé que les mêmes ont fredonné lorsqu’il s’agissait d’être visibles sur les écrans- radars d’Omar Bongo Ondimba, puis d’Ali Bongo Ondimba.
De la « solidarité », les abeilles convoitant le même miel ne peuvent en avoir. La preuve au cours des réunions de clin-d ‘œil à la « reine-mère », comme celle qui vient de se tenir à Bitam, chef-lieu du Ntem, cela a volé dit-on, très bas : injures, huées lors des prises de paroles par certains, menaces de bagarre, tout y était. Un tel climat est inévitable lorsque des opportunistes, des situationnistes, des personnes sans convictions, sans foi ni loi, qui ne pensent qu’à leur ventre se retrouvent autour d’une ruche regorgeant beaucoup de miel.
Le « développement local » ne peut alors qu’un prétexte .un faire-valoir. Depuis quand une association a- t-elle développé une localité ? Avec quels moyens ?
On aurait tout vu et tout entendu dans le septentrion où, et désormais, être Yengui ou proche donne droit à du miel.