L’on avait naïvement cru que la « restauration des institutions » allait également s’attaquer au train de vie de l’Etat gabonais, à son administration pléthorique, avec des forces de défense et de sécurité qui n’en finissent pas avec les recrutements tous azimuts.
On constate aujourd’hui que ce n’était pas la marque de fabrique du régime d’Ali Bongo qui recrutait à tout vent au niveau des forces de défense et de sécurité pour constituer un vivier électoral, quand bien même il avait gelé, pendant plusieurs années, tout recrutement dans la fonction publique- pour ce qui était des autres administrations- ainsi que l’organisation des concours d’admission dans des grandes écoles .
Une condamnation à vie, au chômage, de tous les jeunes diplômés qui n’avaient plus qu’à se ronger les ongles. Ceux qui aspiraient à entrer dans de grandes écoles ont été obligés d’aller vendre de la friperie (le moutiki) dans les différents marchés de Libreville.
C’est cette situation dramatique qu’ont trouvé les autorités de la Transition. L’infrastructure économique actuelle, celle qui leur a été léguée, ne pouvant générer des emplois, malgré la bonne volonté exprimée, elles ont été obligées, elles aussi, de continuer à recruter au niveau des forces de défense et de sécurité.
Et cela obère considérablement les finances publiques. Ce d’autant plus qu’elles (les autorités de la transition) n’ont pas voulu renverser totalement la table en se débarrassant de certaines institutions et autres administrations qui ne servent presqu’à rien du tout.
Elles n’ont pas, non plus, voulu constituer un gouvernement de Transition plus souple, et donc avec un effectif réduit. Avec moins de deux (2) millions d’habitants, le Gabon compte aujourd’hui autant de membres du gouvernement que la France par exemple, soixante-cinq (65) millions d’habitants. Sinon plus.
Cette volonté de ne pas renverser totalement la table et de s’en tenir aux vieilles pratiques se manifestement lors des déplacements à l’intérieur, tout comme à l’extérieur, du Président de la Transition. Les délégations sont kilométriques, sans que la présence de certaines personnes soit justifiée.
Tenez, pour se rendre très prochainement à Washington, aux Etats-Unis d’Amérique, pour un sommet de l’organisation des Nations- Unies (ONU) ; une source très proches du Secrétariat de la Présidence de la république (Département Protocole d’Etat) a fait fuiter la liste ci- contre.
Que va faire tout ce monde aux Etats-Unis d’Amérique, aux frais de l’Etat, quand on sait qu’ils voyageront sans payer un kopeck, qu’ils seront logés et nourris gratuitement et que leur sécurité devrait être assurée ?
Vous avez dit « diminution du train de vie de l’Etat », en cette période de Transition !