L’Etat Hébreux sème la terreur au-delà de ses frontières. Et personne ne s’en offusque. Seul le Hamas doit être considéré comme une organisation terroriste. Ne pas le dire est synonyme d’antisémitisme. Et pourtant, ces deniers jours, Tsahal, l’armée israélienne, et le Mossad, les services secrets sionistes, viennent de faire preuve d’une très grande capacité à frapper là où ils le veulent et à n’importe quel moment, en Iran, au Liban, en Syrie et dans la bande de Gaza elle-même. Le Chef de la branche politique du Hamas, les plus hauts responsables militaires de ce mouvement de la résistance palestinienne, et du Hezbollah, en ont payé un lourd tribut. Ils ont tous été tués. Une façon de casser le thermomètre tout en laissant monter la fièvre.
Et ce qui est sûr, la riposte ne se fera pas longtemps attendre. Le Hamas, par exemple, a montré sa capacité de résistance. Tsahal qui pensait n’en faire qu’une bouchée il y a 10 mois se rend bien compte aujourd’hui que la guerre éclaire qu’il entendait mener dans l’enclave palestinienne de Gaza n’aurait guère été une rapide expédition punitive. Certes les Gazaoui meurent chaque jour par centaines, des immeubles sont rasés, des marchés, des hôpitaux, des établissements scolaires et des orphelinats bombardés, mais la résistance palestinienne est toujours debout, même privée de tout : eau, électricité, nourriture, médicaments.
Le Hezbollah quant à lui est un Etat dans un Etat au Liban. Disposant d’une armée propre et bien équipée, ce mouvement d’obédience chiite oppose une farouche résistance aux assauts hégémoniques de l’Etat hébreux depuis de très longues années. Il lui fait peur plus que tous les Etats arabes réunis. Fortement installé dans le Sud-Liban, il fait preuve d’une détermination sans faille et ne laisse le pouvoir de Jérusalem dormir de son juste sommeil.
L’Etat islamiste iranien est encore l’un des ennemis les plus craints par Israël. Les Pasdarans, les gardiens de la révolution islamique du pays de l’ayatollah constituent une redoutable armée disposant de l’armement nucléaire. Leur en Allah est inébranlable et peut les amener à tout entreprendre y compris les suicides quand il est question de défendre leur cause. Israël est pour eux le diable incarné.
Que dire de la Syrie ? Même si le pouvoir bassiste qui y règne depuis de longues années, incarné par le clan Assad, a été ébranlé par la guerre que lui a livrée l’Occident judéo-chrétien, il reste debout et est un allié de longue date de la cause palestinienne
Tous ces facteurs réunis peuvent engendrer un embrasement général au Proche-Orient et le conflit peut s’étendre au-delà Surtout lorsqu’on sait que derrière Israël il y a les puissances occidentales avec leur tête de pont les Etats-Unis d’Amérique, et qu’en face il y a d’autres puissances militaires tels la Chine, la Russie et bien d’autres.
On est donc pas loin d’un conflit à dimension internationale