Les dessous de l’ire d’Oligui Nguema à Tchibanga :

Dans notre dernière édition, nous nous interrogions sur la présence d’un certain nombre de dignitaires politiques gabonais à Brazzaville au Congo, au moment où avait lieu, dans la capitale congolaise, un sommet  consacré à la forêt. Y étaient : Michel Essongué, Paul Biyoghe Mba, Jean Pierre Lemboumba Lepandou, Jean Boniface Assélé. Ils y ont eu un huis clos avec le maître des lieux, Denis Sassou Nguésso, à côté duquel se trouvait  son petit-fils, un certain Junior Bongo Ondimba. Nous avons flairé qu’il s’agissait d’une rencontre dont le menu était la politique politicienne gabonaise, au regard des remous que l’on observe actuellement au sein du paysage politique du pays. Nous écrivions à cet effet pour conclure, et parlant précisément de Denis Sassou Nguésso « il peut coacher tout le monde et mettre un terme aux malentendus et autres divergences qui ont vu le jour au sein de la galaxie des Bongo et affiliés.

Eh bien, nous n’étions pas à côté de la plaque et avions tapé dans le mil. Certaines sources très proches de ces milieux affirment qu’il s’agissait effectivement de cela, le déclencheur ayant été un certain Alain Claude Bilié By Nze, l’homme qui donne actuellement des insomnies au CTRI alors que l’on le croyait politiquement mort et enterré.

 Selon ces sources apparemment bien informées, s’étant senti menacé par les militaires au pouvoir au Gabon, il se serait rendu à Rabat au Maroc, à Paris en France, avant d’effectuer une virée au Congo où trône, comme l’écrivions la dernière fois : « l’un des doyens politiques de la sous-région d’Afrique centrale, privilège qu’il partage avec Paul Biya du Cameroun et Obiang Nguema Mbazo de Guinée équatoriale, il fut aussi le beau-père d’Omar Bongo Ondimba … ». Nous parlions de Denis Sassou Nguésso.

C’est cette dernière rencontre, révèlent les mêmes sources, qui serait à l’origine de l’ire du Président de la Transition à Tchibanga. Que se sont-ils dit, l’homme fort de Brazzaville et le dernier Premier ministre d’Ali Bongo Ondimba ?

 Ce dernier aurait informé son interlocuteur qui lui a prêté une oreille attentive, des menaces qui pèseraient sur sa personne, non sans l’édifier des recommandations du dernier Dialogue National d’Angondjé, en mettant l’accent sur un certain nombre de ces recommandations discriminatoires dont celles concernant les partis politiques et les personnes ayant des parents d’origine étrangère. Grand-père de Junior Bongo Ondimba, Denis Sassou Nguésso aurait été, toujours selon les mêmes sources, sensible sur ce dernier aspect, ne comprenant pas que l’on veuille faire de son petit-fils un « sous-Gabonais », il en était très remonté, précisent ces sources.

Il aurait alors demandé à Alain Claude Bilié By Nze de faire du lobbying auprès d’un certain nombre de personnalités, dignitaires du régime déchu, afin que ces dernières se rendent à Brazzaville, le rencontrer, en présence de Brice Clotaire Oligui Nguema qui y serait aussi dans le cadre du sommet sus-évoqué. Ce qui a été fait. Et au cours de cet huis clos, Denis Sassou Nguésso aurait alors abordé toutes les questions qui fâchent, dont notamment celle de la suspension des partis politiques, et surtout celle de la discrimination des Gabonais issus d’un des parents d’origine étrangère, en insistant sur le fait  qu’après tous les déboires qu’il a eus avec Ali Bongo Ondimba, il ne comprenait que l’on veuille ostraciser son petit-fils en en faisant un « sous-Gabonais ». « Je souhaitais que l’on en parle, en présence d’un certain nombre de personnalités de votre pays » a-t-il fait s’adressant à Brice Clotaire Oligui Nguema. En[A1]  guise de toute réponse, ce dernier aurait dit qu’il n’est pas seul à la tête du pays, il y est avec ses frères d’armes du CTRI, qu’il leur en ferait part. ce qui a été fait dès son retour à Libreville.

 Entre fibre et orgueil patriotiques et goût du pouvoir, les autres membres du CTRI auraient alors opposé une fin de non- recevoir et mis le Transition entre le marteau et l’enclume ; Et voilà qui l’aurait mis dans tous ses états à Tchibanga, tançant publiquement son gouvernement, tout en demandant à ses membres de répondre à Alain Claude Bilié By Nze. Et le feuilleton Oligui- Bilié By Nze ne fait que commencer.


 [A1]

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