Elections au Rwanda : une simple formalité pour Kagamé le FPR

Difficile d’en découdre avec les branches militaire et politique d’un mouvement de libération au pouvoir, une fois il s’y est installé. Les exemples du FNL d’Algérie, du MPLA d’Angola, du FROLIMO de Mozambique, de la Swapo de Namibie, de la ZANU-PF du Zimbabwe, de L’ANC d’Afrique du sud, du PAI de Guinée Bissau, le prouvent.

 Les longues années de guerre de libération et de souffrances sont des marques indélébiles dans la mémoire collective. Et ce n’est pas le prêt-à-porter démocratique made Occident judéo-chrétien qui y peut quelque chose. Du coup ceux qui n’acceptent de s’inscrire dans cette logique sont pris pour des dictateurs, des autocrates, des personnes qui ne veulent que du mal à leurs peuples respectifs.

Tel est le cas de Paul Kagamé et son FPR qui viennent de remporter des élections, présidentielle et législatives au Rwanda avec des scores presqu’à la soviétique, dirait-on .Le FPR est un mouvement de libération venu des confins de l’Ouganda où s’étaient exilés un très grand nombre de Tutsis suite à des guerres ethniques fomentées et attisées par les Pays Occidentaux.

 A l’époque de la colonisation, les Belges caressaient ces Tutsis dans le sens du poils en leur disant qu’ils appartenaient à une race fine, voire raffinée, intelligente  supérieure aux Hutus Négro-Africains[NM1]  et proche des Blancs d’Europe. Le pouvoir leur était dédié. Ce qui avait exacerbé des rivalités et des tensions ethniques ayant engendré des guerres inter-ethniques dans ce petit pays enclavé d’Afrique australe. D’où l’exil de plusieurs Tutsis dans le pays limitrophe de l’Ouganda.

 Ancien officier de l’armée de Yoweri Museveni, c’est de là qu’est parti le Colonel Paul Kagamé à la tête d’une armée de libération, pour s’emparer du pouvoir à Kigali. Les Tutsis en ont payé un lourd tribut avec le génocide de 1994, lequel continue à défrayer la chronique.

Puis le pays s’est stabilisé, avec des performances en matière de développement économique et social que bien d’observateurs lui reconnaissent, même si d’aucuns le rangent à tort ou à raison du côté des dictatures.

Les résultats que Paul Kagamé et le FPR viennent d’obtenir aux derniers scrutins, présidentiel et législatif ne surprennent donc pas


 [NM1]

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