Hervé Patrick Opianga a jeté un pavé dans la mare en exhumant le dossier relatif à la construction d’un nouveau marché à Libreville. L’idée géniale fut trouvée par Jean François Ntoutoume Emane, lorsque ce dernier trônait encore au-dessus de l’Hôtel de ville de Libreville. Elle fut saluée par les commerçants et leurs clients qui trouvaient déjà l’espace qui leur était destiné très exigu et insalubre. Nous étions en 2010, Ntoutoume Emane venait de prendre une part active dans le processus de dévolution monarchique qui avait fait d’Ali Bongo Ondimba le successeur de son père à la tête de l’Etat gabonais. En contrepartie, et pour services rendus, il bénéficia du fauteuil, ô combien juteux, de Maire de la Commune de Libreville.
En y arrivant, il avait plus d’un projet dans sa gibecière, Jacky Mille diplômes et mille idées. L’une de ces idées fut justement la construction d’un grand et nouveau marché à Libreville, à l’emplacement des jardins de la Peyrie, lesquels ne servaient plus à rien.
Il monta alors le projet avec une entreprise maltaise de droit gabonais, Web cor TP, avec une convention accordant à cette dernière des droits fiscaux juteux. Puis, plus rien. Nul n’a vu un engin à l’endroit indiqué, encore moins une grue. Et Jean François Ntoutoume Emane s’en est allée, laissant les femmes commerçantes du marché de Mont Bouet occuper l’espace public et squatter un domicile privé du côté de quartier « Venez- voir » de Libreville. Jusqu’à ce jour, elles y sont toujours.
Lorsque Rose Christiane Ossouka débarque en 2013 à l’Hôtel de ville à la, suite de Jean François Ntoutoume, elle souhaite voir clair dans cette affaire. Elle demande alors à l’Agence judiciaire de l’Etat, dirigée à l’époque par un certain Serge Abessole, de convoquer une réunion à laquelle prendrait part la Mairie de Libreville et l’entrepris Web cor TP. Ce qui fut fait. Le jour de ladite réunion, quelle ne fut pas la grande surprise de l’édile de Libreville de constater qu’une de ses agents à l’Hôtel de ville de Libreville était là, au nom de la société Web cor TP. Elle fuit encore plus curieuse de savoir que Madame Esther Nzigou, puisque c’est d’elle qu’il s’agissait, connue dans ses services comme décoratrice intérieur, était aussi spécialisée dans le BTP.
Depuis lors, le projet semble avoir été abandonné, alors que beaucoup d’argent avait déjà été mobilisé et nul ne sait vers quelle destination. Entre temps, les entreprises Web cor TP et GML avaient porté plainte contre l’Etat gabonais près la Cour internationale d’arbitrage. Cette dernière n’a pas tardé à rendre son verdict. L’Etat gabonais fut condamné à payer 70 milliards de francs CFA à Web cor TP GML. L’Etat gabonais fit appel près la Cour d’Appel de Paris. Et revirement de situation, celle-ci donna raison à L’Etat gabonais, tout en sommant Web .cor TP de lui verser plus de 32 millions de F CFA.
Pendant que l’on attendait l’exécution de cette sentence, voilà que quelque part, certainement au niveau de L’agence judiciaire de l’Etat et de la Mairie de Libreville, des hommes et des femmes ont décidé de ne s’en tenir qu’à la première décision, celle de la Cour internationale d’arbitrage en contractant un deal avec Web cor, lequel consiste à lui verser la totalité des 70 milliards de Frs CFA, au détriment de l’Etat gabonais. En contrepartie de quoi ? Les premières personnes morale et physique à interroger sont du côté de l’AJE (Agence judiciaire de L4Etat) et Opianga semble les connaitre. Il peut par conséquent son X par un nom.
Et voilà qui a mis Hervé Patrick Opianga dans tous ses états. Et en tant que citoyen gabonais, il vient d’user de droits en portant plainte contre X près d’un tribunal de Paris. On peut penser tout ce que l’on pense de lui, cependant n’est-il pas dans ses droits HPO ? Ce d’autant que le X n’est pas difficile à identifier ? Habitué des milieux d’affaires gabonais et fin connaisseur dudit milieu, il sait que derrière cette affaire Web cor, il y a une maffia tentaculaire qui agit.
Espérons alors que sa plainte contre X va prospérer.