On ne pensait pas qu’il allait repartir sitôt dans le nord du Gabon, Brice Clotaire Oligui Nguema. Les frasques de ses frangins l’ont semble-t-il obligé. En les nommant à des postes juteux et hautement stratégiques, tout donne l’impression qu’il ignorait qu’ils étaient aussi « blink- blink ». Il ne savait pas croit-on savoir, qu’ils se comporteraient tel cet éternel et endurci célibataire à qui une jolie demoiselle aurait exhibé sa nudité. Certains témoins révèlent même que l’un d’entre eux se lavait les mains avec du champagne dans des night-clubs, après avoir déposé une liasse d’argent sur la piste pour qui danserait mieux.
Cela ne pouvait donc durer plus longtemps, avant que n’éclatent des scandales financiers. Et des esprits obscurs en ont profité pour jeter l’anathème sur toute une communauté ethnolinguistique, les Fang du Nord du Gabon. Pour ces esprits dont l’obscurantisme et le tribalisme sont de vraies pathologies et des marques de fabrique, en raison de leur niveau intellectuel très bas, le mal d’Oligui Nguema viendra de ces Fang du Nord qui le revendiquent un peu trop déjà. Ils ont alors développé des thèses haineuses qui en faisaient les responsables des probables échecs des politiques qu’entend mener l’actuel Président de la Transition au Gabon, tout en les opposant à leurs compatriotes Tékés du Haut Ogooué.
Le débat devenait tellement ordurier que le CTRI a été obligé de monter au créneau et de siffler la fin de la récréation
C’est pour cette raison fondamentale que le Président de la Transition a été obligé d’aller rassurer les siens, après avoir nettoyé les écuries qui avaient été bien salies par ses frères. Parce que, dit-on, une seule dent pourrie donne de la mauvaise haleine à l’ensemble de la bouche. Cela paraissait nécessaire, voire impérieux.
Il ne pouvait effectuer un tel déplacement sans une visite des popotes. D’où les détours à Bitam, Minvoul, Mitzic et Medouneu, histoire de se rendre compte de l’état des différents chantiers qu’il avait lui-même ouverts. Et cela a donné l’impression d’une deuxième tournée républicaine. Tous les profito- situationnistes en ont alors profité pour être dans son sillon, dans le champ des caméras. Les mêmes qui avant le 30 août 2023 étaient également dans le sillage d’Ali Bongo au moment de la campagne électorale pour sa réélection à la tête de l’Etat. A chacune de ces occasions, chacun d’entre eux cherche à se tenir au premier rang, et peu importe s’ils se marchent sur les pieds[NM1] .