D’autres prédateurs des deniers publics attendus à la barre

Dans un communiqué sibyllin, le Procureur général  de la république près le tribunal de première instance de Libreville n’a pas fait dans la dentelle. Il s’est même voulu menaçant à l’égard de compatriotes soupçonnés de détournements massifs de deniers publics, de blanchiment de capitaux, d’association de malfaiteurs,   d’escroquerie en bande organisée et même de tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat.

Tout le monde l’aurait compris, est particulièrement visée une autre bande rivale à celle de Laccruche Alihanga. Il s’agit de celle de Noureddine Valentin et Sylvie Aimée Bongo Ondimba. Depuis quelque temps, ses réseaux extérieurs et même internes secouent le cocotier  pour tenter de la sortir des griffes de la justice gabonaise dont on sait qu’elle a désormais la main lourde.

 Beaucoup de similitudes entre les deux bandes : boulimie financière ; ambitions politiques démesurées et gargantuesques, blink-blink, moralité et mœurs peu orthodoxes.

Autant la bande à Laccruche  caressait le rêve de s’emparer des rênes de l’Etat, avant de se dire victime de règlements compte politiques, de même Noureddin, Sylvia et leurs complices font aujourd’hui remuer ciel et terre pour dénoncer la maltraitance, les tortures, les atteintes aux droits humains et autres formes d’humiliations dont ils seraient, eux-aussi, victimes. Eux qui préparaient une deuxième dévolution monarchique qui aurait fait de Noureddine le successeur au trône du Palais de marbre du bord de Libreville. Avec la complicité d’une opposition qui se voulait radicale, les jalons en avaient été posés lors de la « Grande Concertation » initiée par le Chef de l’Etat déchu.

 Qui est donc plus boulimique financièrement que qui, d’ entre les deux bandes, affichait plus d’ambitions pour se hisser au sommet de l’Etat, lorsqu’on sait que ces deux bandes ont spolié, humilié et réduit plusieurs Gabonais dans la mendicité, rien que pour assouvir leurs ambitions « pouvoiristes » ?

 

Avant de le savoir, le coup d’Etat militaire du 30 août 2023 est venu mettre les deux dos à dos, en attendant que la justice  démêle l’écheveau. C’est ce qui est en train d’être fait ; Le Procureur de la République près le  Tribunal de  première i instance de Libreville, André Patrick Rapona, l’a dit sans mettre les gants,  des enquêtes sont menées tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Gabon et es culpabilités seront prononcées » : « l’opération Dignité a déjà permis d’interpeller une vingtaine de personnes. Celles-ci ont été inculpées par le juge d’instruction pour entre autres détournement de fonds publics, blanchiment de capitaux et association de malfaiteurs » a-t-il déclaré. Parole de haut magistrat !

Laisser un commentaire