Brice Clotaire Oligui Nguema en France : rassurer tout en renforçant la souveraineté de l’Etat gabonais

Le Gabon a tourné une page le 30 août 2023. Cette nuit- là, les caméras du monde entier furent braquées sur le pays. Après plus de cinq (5) décennies de régime d’une seule famille, celle des Bongo, les portes d’une possible alternance politique au sommet de l’Etat s’ouvraient .Depuis 1990 tout avait été tenté pour en arriver là, en vain.

En 1991, après vingt- deux (22) années de dictature d’un parti unique, un nouveau décor constitutionnel garantissant formellement le pluralisme politique et les libertés fondamentales avait été mis en place. Au fil des années, tout a été presque remis en cause. La Constitution adoptée cette année 91 a fait l’objet de plusieurs révisions allant dans le sens de renforcer les pouvoirs d’un seul homme, le Président de la République, feu Omar Bongo Ondimba. Les élections ont souvent été des mascarades, les différents scrutins étant émaillés de fraudes massives, de contestations souvent violentes et de répressions aveugles et sanglantes. Les coups de force électoraux sont devenus la marque de fabrique de la démocratie gabonaise. En 2009, on a assisté à une dévolution monarchique, le fils ayant succédé au père à la tête de l’Etat dans des conditions très contestables et détestables. Et la situation n’a fait que s’empirer. On est allé de plus en plus d’un coup de force à un autre.

C’est cet engrenage que les militaires ont stoppé net dans la nuit du 30 août 2023, avec la promesse ferme de restaurer les institutions, afin de les rendre plus démocratiques, de consolider l’Etat de droit et de garantir toutes les libertés fondamentales.

 Pour y parvenir, un Dialogue national Inclusif vient d’avoir lieu dans le pays et de grands chantiers ont été ouverts, en attendant que se tiennent des élections générales, libres et démocratiques, organisées dans des conditions transparentes, après adoption d’une nouvelle loi fondamentale par voie référendaire.

C’est ce  que tous les partenaires du Gabon doivent savoir pour le moment. Et c’est ce que le Président de la transition, Président de la République, Chef de l’Etat peut et doit aller dire à un de ces premiers partenaires du pays qu’est la France.

Sur tout un autre plan, le Gabon est lié à la France par des accords de coopération économique, culturelle et aussi militaire. Ces accords ont été rédigés unilatéralement par la partie française en 1961. Ils réservent à l’ancienne puissance coloniale l’exclusivité de l’exploitation et la de transformation des matières premières notamment stratégiques, du sous-sol gabonais. Ils autorisent également le pays d’Emmanuel Macron à disposer d’une base militaire dans le pays.

 Pour toutes ces raisons économiques et géostratégiques, le Gabon a longtemps été la plaque tournante de la nébuleuse Franc ’Afrique, aussi bien dans ses interventions dans la sous-région d’Afrique centrale qu’au-delà.

Il faut donc que le Gabon sorte de cet infantilisme et de cette aliénation de sa souveraineté nationale, en procédant à une révision totale de ces accords inégaux.

Là aussi, le Président de la Transition, Président de la République, chef de l’Etat, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, doit être porteur de ce message émanant du peuple gabonais lors du dernier Dialogue national inclusif

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