RDC : le spectre d’une révision constitutionnelle divise

Dans sa dernière croisade  européenne contre le Rwanda, Félix Tshisékedi a effleuré la question. Interrogé à Paris en France sur une éventuelle révision de la loi fondamentale de son pays, il est resté évasif, tout en émettant un son qui laissait entendre qu’il y pense. « Une commission va être mise en place pour y réfléchir »  a-t-il fait.

Du coup, cette réponse a éclipsé la croisade contre le Rwanda qu’il entreprenait dans certains pays d’Europe, dont l’Allemagne et la France. On ne parle plus que de cela, même si dans le dernier pays cité, la France, il a arraché du bout des lèvres une condamnation du pays de Paul Kagamé venant de la bouche d’Emmanuel Macron et quand bien même ce n’est pas tout ce qu’il attendait de la part du dirigeant d’un pays accusé d’avoir couvert le génocide de 1994,orhestré par le pouvoir Hutu de l’époque contre les Tutsi. D’aucuns en font même un complice. Il attendait de ce fait, lui, Tshisékedi, un soutien militaire franc et net de la part de l’actuel occupant du Palais présidentiel de l’Elysée. Il est rentré sur ce chapitre en RDC bredouille, Emmanuel étant obligé qu’il est de jouer au funambule , c’est-à-dire à l’équilibriste entre l’important bassin minier qu’est la République démocratique du Congo et le Rwanda avec lequel il a un contentieux relatif au génocide sus-évoqué.

Sur la question par exemple de l’invasion d’une partie de la RDC, laquelle a motivé le déplacement du chef de l’Etat de ce dernier en Europe et pour laquelle Emmanuel Macron s’est prononcé en condamnant publiquement le Pays de Paul Kagamé, un des porte- parole a rappelé qu’elle est bien complexe, qu’il faille la prendre globalement et qu’en RDC, aux frontières avec Rwanda, foisonne une multitude de groupes armés qu’il y a lieu de prendre en compte dans le règlement de ce conflit qui décime et envoie sur les routes et les camps de réfugiés des milliers et des milliers de sans- abris. UNE manière de signifier que  son pays est aussi agressé par des groupes armés, dont les FDLR (Front Démocratique de libération du Rwanda) essentiellement constitué d’HUTU ayant fui leur pays en 1994, lesquels entreprennent régulièrement des excursions militaires en territoire rwandais à partir de celui de la RDC.

La moisson a donc été bien maigre pour le maître de Kinshasa qui croyait engranger  d’‘importants[NM1] [NM2]  dividendes, lesquels lui auraient permis d’affronter le Mouvement M23 qu’il dit être à la solde de Kigali. Par contre ce que  les opinions semblent avoir retenu, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la RDC, c’est cette question très sensible, partout en Afrique subsaharienne notamment, de la révision constitutionnelle ? A peine en début de son deuxième mandat à la tête de l’Etat, le fils d’Etienne Tshisékedi est soupçonné de vouloir tripatouiller la Constitution de son pays, en levant le verrou de la limitation du nombre de mandats du Président de la république. Pour le moment, il est limité à deux (2) de cinq ans chacun.

Lors que Laurent Désiré Kabila avait usé de mille et un subterfuges pour se maintenir à la tête du même Etat, au-delà des limites autorisées par la Constitution, l’UDPS de la famille Tshisékedi fut la première force politique à monter au créneau et à battre le pavé. Si Tshisékedi- fils lève finalement le verrou de la limitation de mandats ,afin de briguer un troisième, ce sera là une preuve éclatante que le pouvoir est une drogue qui rend ceux qui le détiennent amnésiques

 

 


 [NM1]

 [NM2]

Laisser un commentaire