Les lugubres prophéties d’un gourou dénommé Georges Bruno Ngoussi

Il est l’un des prophètes autoproclamés du monde mystico- spirituel gabonais, Georges Bruno Ngoussi. Ce qui lui a permis de bâtir toute une fortune. Maître spirituel, il est à la tête de plusieurs églises dites du réveil, non sans avoir des ambitions politiques .Il a été une fois candidat à la Présidence de la République.

 Au départ, agent de la sécurité pénitentiaire, comme plusieurs de ses pairs, il vend des miracles au nom de jésus Christ dont il ignore tout. Il ne sait pas par exemple que ce Jésus Christ à qui il a confié le Gabon dit-il a été décrété Dieu et non simple prophète par un concile œcuménique réuni à Nicée en l’an 325 par l’empereur romain Constantin. Au cours dudit concile, les évêques décrétèrent par vote, s’il vous plait, que Jésus était un Dieu et non un prophète mortel, ce après avoir fixé la date de Pâques dans le calendrier liturgique et défini l’autorité des évêques, germe de la toute- puissance ecclésiastique naissante.

Georges Bruno Ngoussi prétend donc tirer sa prétendue puissance de ce Jésus christ dont l’histoire, telle qu’elle est racontée par les évangiles, demeure une énigme. Il soigne des maladies incurables, le Prophète du Noé Palace du nord de Libreville, de du moins le prétend-t-il. Il fait des prophéties. Il embobine ainsi le monde politique où la superstition est légion. Jean Ping a ainsi été l’une de ses victimes, comme les propriétaires de ces gros Cylindrés que l’on retrouve dans le parking dudit Noé Palace d’AKanda tous les dimanches. Il lui avait fait croire ( à Jean Ping) qu’au nom de Jésus Christ, sa « résistance » ira jusqu’au bout, qu’il allait être proclamé Président de la République, et le pauvre y a cru. Au bord de sa piscine des charbonnages, il n’y avait plus que des concerts d’Alléluia, Amen, au nom de Jésus Christ. Tout raisonnement rationnel avait déserté les lieux.

Il est l’un des participants du Dialogue inclusif- exclusif d’Angondjé et ne partage pas le même enthousiasme que d’autres participants. A la place des réformes qui permettront de bâtir un Gabon nouveau, lui prévoit un avenir funeste. Parce que le symbole remis au Président du dialogue, l’Evêque métropolitain de Libreville, Mgr Iba-ba, par le Président de la Transition, aurait été modifié. Au-dessus de la carte du Gabon trônait au départ une colombe. Puis, on a ajouté une couronne de fleurs, ce qui signifie pour lui un malheur. Les fleurs rappelant les obsèques, toujours selon lui, le Gabon enregistrera donc un décès, puis des obsèques après le Dialogue. Paroles d’un gourou qui soignait des maladies, même incurables, à distance, à travers  sa télévision Nazareth et qui avait été piégé un jour par un jeune homme qui ne souffrait de rien du tout et qui l’avait consulté par téléphone  pour lui demander ce qu’il y avait à faire de ses douleurs du ventre. « Fermez les yeux, pose ta main sur ton ventre, je vais prier pour vous », lui conseilla-t-il ; A la fin de la prière, il demanda au jeune homme comment se sentait-il ? « Tu es un menteur, je n’avais mal nulle part, c’était juste pour te tester et tues tombé dans le piège », lui avait- il répondu.

« J’apporte la guerre, mais non la paix », disait Jésus Christ à ses disciples. Georges Bruno Ngoussi apporte, quant à lui le deuil, mais pas les réformes des institutions.

 

 

 

 

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