Le tronçon Bifoun-Ndjolé: le calvaire des usagers de la route nationale 1

Il est plus long en termes de temps mis que ceux faisant 100 à 150 km de distance, le tronçon de route allant de la localité du Bifoun à celle de Ndjolé. Et pourtant, il ne s’agit que de 58 km à parcourir. Un véritable parcours du combattant. On y met près de trois (3) heures de temps, en arpentant plusieurs collines, tellement le relief est accidenté, en côtoyant vallées,  vallons et ravins, et en slalomant entre crevasses, bourbiers, virages et autres obstacles. Et cela fait des années que cette situation dure. Et quand les « géants de la route » s’y mêlent, ces mastodontes qui transportent chaque jour qui passe des tonnes de bois tirées par les sociétés multinationales de la forêt équatoriale gabonaise, et que l’on peut croiser entre deux virages dangereux, non seulement le trajet prend encore beaucoup plus de temps, mais aussi la mort peut être au rendez-vous. Les accidents mortels étant récurrents. Ce n’est que lorsqu’on atteint Ndjolé au bout de deux (2) à trois (3) heures de route que l’on peut pousser un grand ouf de soulagement.

 Le pont sur l’Abanga est encore un gros obstacle à franchir. Construit à l’époque coloniale pour faire passer les camions porteurs de grumes, il est à une seule voie et ne permet pas à deux véhicules de se croiser. Il résiste encore aux intempéries et aux aléas du temps. On se demande alors la subdivision des travaux publics basée à Ndjolé ? A pas grand’ chose à meubler le décor administratif et justifier le salaire des agents qui y sont affectés. Récemment, quelque part le long dudit tronçon, on a fait stationner des engins, Caterpillar, pelleteuses et autres, jusqu’à ce jour, il n’y a aucun ronronnement de moteur.

Les routes du Gabon, on en écrirait tout un ouvrage à plusieurs volumes. Cela fait des années qu’elles défraient la Chronique. Plusieurs conseils de ministres se sont penchés dessus, en vain. C’est toujours l’éternel recommencement. Les Gouvernements passent et ces routes du Gabon restent en l’état. Des milliards y ont été engloutis sous des bourbiers, quand ils n’ont pas engraissé les comptes bancaires de certains potentats du régime déchu, certains étant allés se recycler un moment dans l’opposition. Il y eu le Fonds d’entretien routier le (FER), le Plan d’Aménagement du Réseau Routier (PARR), rien n’y est fait. Les routes du Gabon restent toujours en l’état, disions-nous.

 

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