Quelques indiscrétions du Dialogue national

Parmi les questions cruciales débattues au Dialogue national en cours, il y a celle du nouveau système politique qui verra le jour au Gabon au lendemain de ces assises, du moins après adoption par référendum de la nouvelle Constitution. Le choix est à faire entre les systèmes présidentialiste ou semi- présidentiel ou encore semi- parlementaire, présidentiel  parlementaire.

 Le premier système est celui qui est actuellement en vigueur au Gabon, et ce depuis 1970. Il fait du Président de la république, chef de l’Etat un homme providentiel, omniprésent, omniscient et omnipotent et son Premier ministre un bouc ’émissaire, un fusible qui saute dès la moindre tension, un simple collaborateur, comme dirait Nicolas Sarkozy parlant de François Fillon.

Le second rend le Président de la République, seul élu de la nation entière au suffrage universel direct, responsable des politiques menées et leurs réussites et de leurs échecs. Le tout sous contrôle d’un Parlement constitué d’élus du peuple, qu’il ne peut dissoudre. Ce qui enlève une épée de Damoclès suspendue au- dessus de ces élus du peuple. C’est cela le sacro-saint principe de la séparation des pouvoirs, lequel devrait également concerner le pouvoir judiciaire.

Le troisième est un système de partis et de coalition de partis qui peuvent se faire et se défaire au gré des intérêts convergents ou divergents de ceux qui les constituent. C’est le système de la paralysie constante du fonctionnement de l’Etat, avec organisation récurrente des élections des élections législatives et recherche permanente de majorités parlementaires.

De sources proches du Dialogue, notamment de la Commission politique, c’est le deuxième cas de figure qui risque d’être retenu, celui d’un régime présidentiel qui tiendrait compte des réalités sociales et culturelles gabonaises basées sur le partage du pouvoir. Il n’est donc pas exclu que le poste de Premier ministre soit supprimé et le futur Président de la république soit élu en même temps que son Vice- président.

Autre indiscrétion, toujours selon les mêmes sources, cette fois fois-ci à propos des partis politiques, une nouvelle loi les régissant va être élaborée. Elle dissoudra ceux existant et de nouvelles dispositions de création de partis politiques vont être de mise et le CND n’existera plus.

 

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