Si l’élection de BASSIROU DIOMAYE FAYE se confirme, la FRANCE va perdre, de nouveau, un de ses bastions en Afrique de l’Ouest. Après le Mali, le Burkina FASO, le Niger, le pays de Léopard Sédar Senghor va basculer hors du giron de l’hexagone. Et l’Afrique Occidentale Française (AOF) de l’époque coloniale deviendra une Afrique de l’Ouest indépendante et souveraine (AOIS). Il a fallu du temps pour en arriver là. Le coton et l’or du Mali et du Burkina FASO, l’uranium du Niger, le cacao de côte d’ivoire, ainsi que ses noix d’acajou , l’arachide du Sénégal, les phosphates de Guinée poussaient l’ancienne puissance colonisatrice à s’accrocher dans cette partie du continent noir telle une sangsue, au point d’y déloger et d’y loger, par la force, certains chefs d’Etat. Les défunts MODIBO KEITA , Thomas SANKARA, AMANI DIORI, Sékou TOURE en ont payé un prix fort. Ils ont tous été évincés du pouvoir et certains assassinés par l’ordre néocolonial français.
Le vent anti-néocolonial qui secoue actuellement l’Afrique de l’Ouest vient d’atteindre le Sénégal, avec l’élection à la tête de ce pays d’une personne appartenant à la jeune génération d’acteurs politiques africains, ceux qui n’ont pas connu le colonialisme et qui ne peuvent être sous influence de la nébuleuse franc Afrique. Doublon de Sanko qui n’a pas pu se présenter à cause de ses déboires judiciaires, DIOMAYE ne partage pas moins certains principes et valeurs avec le leader populaire et populiste et son parti, le PASTEF. Il s veulent par exemple en finir avec le Franc CFA. vœu déjà exprimé par ASSIMI GOITA au Mali, IBRAHIM TRAORE du BURKINA- FASO et ABDOURAMARAME TCHIANI du NIGER. L’idée prospère en Afrique de l’Ouest. Il y a encore quelques réticences exprimées PAR ALASSANE DRAMANE OUATTARA de Côte d’Ivoire et MACKY SALL, le chef de l’Etat sortant du Sénégal. « »Colonie Française d’Afrique » devenue « Communauté Française d’Afrique », le Franc CFA aliène la souveraineté des Etats qui l’ont en partage. Appartement à une zone monétaire dont font partie plusieurs ex-colonies françaises d’Afrique, laquelle est un véritable boulevard transfert de Fonds de ces pays vers l’Hexagone, avec un compte domicilié à la Banque de France, ce compte dit d' »opération » aspire tous les avoirs que lesdits pays perçoivent à travers leur commerce extérieur. Une nouvelle ère s’ouvre en Afrique de l’Ouest.
