Jean Marie Bockel à la Traque de la Russie sur le Continent noir

Transfuge du Parti socialiste français, passé par le « Sarkozysme » en 2012, devenu le « Mr Afrique » d’Emmanuel Macron par les temps qui courent – décidemment la FrançAfrique a la dent dure- Jean Marie Bockel sillonne actuellement les pays de l’ancien empire colonial français d’Afrique, en y apportant tels les apôtres de Jésus- Christ la « bonne nouvelle », celle croit-on savoir du desserrement de l’étau mis en place par le Général De Gaulle autour de ces pays lors de la décolonisation des années 6O. En réalité, il est plutôt à la traque du Wagner dont se sert la Russie pour étendre son influence économique, culturel et surtout géostratégique sur le Continent noir.

Elle, la Russie, lui a déjà damé le pion au mali, au Burkina –Faso, au Niger et même en Centrafrique, l’un des principaux remparts du néocolonialisme français en Afrique Subsaharienne. Ainsi donc, comme le Général De Gaulle en 1944, lequel s’était rendu sur le Continent noir, du moins dans sa zone dite francophone, pour que son pays, la France, ne tombe pas dans l’escarcelle du 3è Reich, tout en entrainant à son retour des milliers d’Africains, appelés à servir de chair à canon dans les différents fronts de la deuxième guerre impérialiste en Europe ; comme le Général De Gaulle, disions- nous, Jean Marie Bockel tente de sauver ce qui est encore possible de l’avancée des Russes en Afrique. Bien malheureusement, ce dernier donne l’impression de prêcher dans le désert. Il était très récemment en terre gabonaise, pays qui abrite encore l’une des bases militaires françaises en Afrique. Et au lieu de la faire déguerpir ; la France, dit-on, veut tout simplement en alléger le dispositif. La principale caractéristique des accords de coopération qui lient l’Hexagone au Gabon, accords rédigés unilatéralement par la partie française, est qu’ils sont fondamentalement inégaux.

Lesdits accords réservent, à l’ancienne puissance coloniale, l’exclusivité de l’exploitation et de la transformation des matières premières, notamment stratégiques : pétrole, uranium- pour développer et se doter de l’armement nucléaire- manganèse et autres. Sur le plan militaire, les mêmes accords dits de coopération – très bancale- autorisent les troupes de l’armée française à intervenir en terre gabonaise, dit-on en cas de menace ou d’agression extérieures. Ce qui ne fut pas le cas en février 1964, étant donné qu’il s’agissait de désaccords politiques entre Gabonais, lesquels avaient engendré un coup d’Etat militaire, le tout premier du Gabon indépendant. Cette forme d’aliénation de la souveraineté nationale avait malheureusement transformé le Gabon en plaque tournante de la nébuleuse FrançAfrique, aussi bien dans ses interventions militaires dans la sous-région d’Afrique centrale qu’au-delà. Le très tristement célèbre Jacques Foccart y séjournait constamment, ainsi d’autres barbouzes tel un certain Robert Bourgi un habitué des palais présidentiels africains. Un certain Bob Denard, mercenaire professionnel, spécialistes de basses besognes sur le Continent noir, au nom de la France, y avaient également ses quartiers. Jean Marie Bockel parviendra-t-il à solder tous ces contentieux ? Il faut craindre que cela ne soit trop tard

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