La corde, le pendu et la maison du pendu

Dans le débat politique gabonais actuel, n y’a-t-il pas un certain nombre de personnes ayant intérêt à se taire, à se faire tout petits, dans leurs petits souliers, observer, écouter tout en restant à l’écart ? Surtout lorsqu’il s’agit d’hommes et femmes trainant des casseroles. L’on comprend qu’affamés et devenus des mendiants politiques, d’aucuns ne peuvent s’y résoudre. A ventre affamé point d’oreille, dit-on très souvent.

 C’est le cas d’un certain Léandre Nzue qui s’en est récemment pris à Alain Claude Bilié BY Nze. Depuis que ce dernier exprime ses désaccords avec la gestion de la Transition par le CTRI et qu’il alerte l’opinion sur les dérives autocratiques des militaires, il n’a jamais fait allusion à Léandre Nzue, lequel n’a aucune responsabilité dans ladite gestion. Les différentes prises de parole Président du Plateforme ensemble pour le Gabon n’ont jamais été d’ordre personnel. En vertu de quoi Léandre Nzue s’est –il alors senti morveux au point de se moucher ? Quelle mouche l’a piqué au point de réunir quelques-uns de ses sbires pour déverser tout leur venin sur la personne d’Alain Claude Bilié By Nze ?

 La réponse est simple, il  a tenu à apparaitre coûte que coûte sur les écrans radars du CTRI et surtout de son Président, Brice Clotaire Oligui Nguema. On se souviendra que dès le début de la Transition, il avait annoncé avoir créé une association dont nul ne se rappelle plus aujourd’hui le nom. Apparemment, cela n’a pas fait mouche. Les autorités de la Transition n’en ont pas été séduits et l’ont complétement ignoré.

S’en rendant compte, il est alors mendier du côté d’Ossimane, cette ruche pleine de miel qui attire beaucoup d’abeilles, tant elle est entretenue par un des frères du Président de la Transition ? Et là-bas, Léandre Nzue a trouvé un piédestal pour s’exprimer en tant que Coordonnateur provincial de l’Estuaire de cette association qui fait en ce moment des émules, vu que son Président d’honneur n’est autre que Brice Clotaire Oligui Nguema. Même certains barons politiques du pouvoir déchu frappent à sa porte, à l’exemple de ceux qui ont installé le fils d’Havéa dans son nouveau et petit fauteuil.

Et pour faire la démonstration de de quoi est-il capable, il a choisi Alain Claude Bilié By Nze comme sa toute première victime de son entreprise de démolissage de tous ceux qui osent se dresser sur la route du CTRI et de Brice Clotaire Oligui Nguema, tel qu’il le faisait jadis pour défendre Ali Bongo Ondimba. Les mercenaires trouvent toujours du job.

Voici par exemple ce qu’il déclarait en 2019, après avoir été intronisé Maire de Libreville par l’AJEV de Brice Laccruche Alliangha : « Et puis moi, je suis Pdgiste. C’est grâce au Président Ali Bongo que je suis ici. Je prépare déjà 2023, 2023.Je dois sécuriser les votes d’Ali Bongo à Libreville, je suis de Libreville. Pendant que je suis là, 2023, Ali Bongo ne va pas perdre à Libreville, il va gagner ici, et moi je suis à la mairie. Ceux qui peuvent comprendre vont comprendre. Mais, les gens qui travaillent ici que j’ai embauchés, c’est Ali Bongo qui leur a donné du travail »

Heureusement que l’élection présidentielle de 2023 ne l’a pas trouvé dans le fauteuil de Maire de Libreville, rattrapé qu’il a été par des problèmes judiciaires. Cette élection l’a plutôt trouvé dans les geôles de la Prison centrale de Libreville, pour des chefs d’accusation graves énoncés par le Procureur de la République : « association de malfaiteur ; détournement de deniers publics ; blanchiment de capitaux ; extorsion de fonds ; concussion ; corruption passive ; chantage ; faux et usage de faux ; complicité de faux ».

Devenu amnésique de ces faits et ne pensant plus qu’à séduire le CTRI et son président, avec l’espoir que l’on lui remettrait un autre biberon à la bouche, il a alors pensé que s’en prendre à Alain Claude Bilié By Nze est le meilleur moyen d’y arriver. Du coup, il s’est vu obligé de parler de corde dans la maison d’un pendu, la corde étant le justice et le pendu lui-même Léandre Nzue, la maison lui appartenant également.

Décidemment, le CTRI et son Président sont en très mauvaise compagnie.

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