Beaucoup ont été piqués au vif par la sortie publique des personnalités politiques de premier rang que sont Pierre Claver Maganga Moussavou, Ali Akbar Onanga Y’Obeghe, Albert Ondo Ossa et Alain Claude Bilié By Nze. Visiblement, ces derniers ont mis un coup de pied sec dans une fourmilière qui dormait. Et éparpillées, les fourmis se sont mises à piquer à tout vent, réveillant ainsi des loirs dans leur sommeil hivernal profond.
Tel est le cas d’un certain Léonard Andjembé, bien connu du microcosme politique gabonais et dont la durée dans le fauteuil de Vice- Président du Sénat n’était due qu’à ses origines géopolitiques. Il s’est donc réveillé, Leonard, pour dire tout le mal qu’il pense des quatre personnalités suscitées, dans les colonnes d’un tabloïde de la place, le quotidien « l’Union »pour ne pas le nommer.
Il ne s’est pas « montré particulièrement tendre », comme le souligne notre consœur, à l’égard de ceux-là qu’ils traitent de quatre « fantastiques », les traitant également de « donneurs de leçons », parce qu’ils ont osé livré à l’opinion leur point de vue sur la manière dont est géré le processus de Transition politique en cours dans le pays.
Drôle de démocrate, ce Léonard Andjembé, lequel voudrait que n’ouvrent leurs bouches, rien que ceux-là qui, comme lui, tissent des lauriers sur les têtes des militaires au pouvoir, flagornent et les caressent dans le sens du poil.
Il s’insurge surtout contre le fait que ces quatre personnalités, qu’il voue désormais aux gémonies, aient mis en cause les desseins inavoués, pour le moment, des militaires de vouloir conserver le pouvoir au-delà de transition, trahissant ainsi l’engagement qu’ils avaient eux-mêmes pris devant le peuple gabonais et la communauté internationale, sans contrainte aucune, de restituer le pouvoir aux civils après avoir restaurer les institutions et organiser des élections libres, transparentes et crédibles, sans leur participation. Léonard Andjembé l’avait-il entendu ? Apparemment non.
Est-il au courant des traités internationaux signés par le Gabon interdisant les auteurs de prise pouvoir par des voies anticonstitutionnelles, qui plus est des militaires, de se porter candidat à des élections politiques de restauration de l’ordre démocratique ? Là aussi apparemment non.
Il soutient qu’ « aucune loi n’empêche un militaire, s’il décide de se débarrasser de son treillis, d’aller à la conquête de la fonction suprême ». On avait cru que les militaires étaient formés pour défendre l’intégrité du territoire national et de garantir la sécurité des personnes et des biens, au lieu d’aller à la conquête de la fonction suprême. Ô tempores, Ô mores.
Dans sa prise de position-clin d’œil, Léonard Andjembé, qui doit certainement avoir faim aujourd’hui, comme le dit Me Francis Nkéa Ndzigui à l’endroit de Séraphin Moudounga, prête à Maganga Moussavou, Ali Akbar Onanga Y’Obeghe, Albert Ondo Ossa et Alain Claude Bilié By Nze, il
leur prête disions-nous, les intentions de « vouloir en finir avec un adversaire supposé, au motif réel mais inavoué, qu’il ferait peur en raison de son ancrage populaire (sic) et son bilan manifestement élogieux et ce en seulement douze mois de gouvernance ». Parole de flagorneur.
Ne peut-on se demander qui a peur de qui, celui qui prive certains de ses concitoyens du droit de briguer le fauteuil présidentiel, en raison des origines d’un de leurs parents, de leur âge, de leur lieu de résidence, de leur handicap physique, ou alors ceux qui dénoncent les dérives autoritaires pendant une période de transition politique ?
Et si tant est que Brice Clotaire Oligui Nguema a réalisé, en un an seulement, ce que Léonard Andjembé et le Parti Démocratique Gabonais, dont il fut l’un des très influents secrétaires général, avant de devenir Vice-Président du Sénat pour le compte du même parti politique, n’ont pu faire, ce pendant plus d’un demi-siècle, il y a là un aveu de taille qui devrait l’éloigner, lui et ses anciens « camarades », du champ politique national.
Peut-être même qu’ils mériteraient la prison, comme l’a suggéré le Dialogue national inclusif-exclusif d’Angondjé.
Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute, dit-on très souvent