Après l’effondrement du système féodal en France, avait sonné l’ère du capitalisme et de la révolution industrielle. Les Français avaient besoin de main d’œuvre servile ; avec leur flotte maritime, ils envahirent alors les mers et océans pour la trouver. Leurs explorateurs, Savorgnan De Brazza, Emile Gentil, De Lastours, Bouet Willaumez et bien d’autres leur avaient tracé et indiqué la voie. C’est ainsi qu’ils vinrent sur les côtes Africaines pour trouver cette main d’œuvre servile. Ainsi est née la Traite négrière, ou le mercantilisme esclavagiste. Pendant des siècles, des millions et des millions d’Africains, femmes, femmes et enfants furent arrachés de leurs terres pour aller travailler telles des bêtes de somme, et sous fouet, dans des plantations de coton et de canne à sucre d’Amérique et des Antilles, contribuant ainsi servilement à l’accumulation primitive du capital qui permis de financer la révolution industrielle, et donc à la prospérité de la France.
Le commerce triangulaire ou la traite des Noirs ou encore le mercantilisme esclavagiste coûtant de plus en plus en cher, il fallait fixer les esclaves noirs sur place pour exploiter les matières premières dont regorgeaient le sol et le sous –sol africains, ainsi que étendre le marché des produits manufacturés. Vint alors le colonialisme. Et cette fois-ci, ce sont les missionnaires chrétiens, prêtres et pasteurs qui ont servi de guide. Bible en main, ils ont évangélisé les Africains en leur apprenant que si quelqu’un vous gifle d’une joue, tendez- lui la deuxième. Ce fut le mot d’ordre de la « mission civilisation civilisatrice » chère à Jules Ferry.
En d’autres termes, si quelqu’un vous arrache une portion de terre, cédez-lui le reste. Et c’est ce qui se passa. Les Africains furent dépossédés de toutes leurs terres, de leurs forêts, de leurs mines d’or, de manganèse, d’uranium, de diamant et autres pierres précieuses, pour le bien des industries de la métropole. Ainsi s’était installé un système de pillage sans scrupule et sans vergogne des richesses naturelles du Continent noir. Et là aussi, cette ignoble entreprise dévastatrice a duré des siècles, au sein de l’empire colonial français.
Au sein de cet empire sont nées des velléités de sortir de cet étreinte coloniale. Des velléités qui se transformèrent très vite en un vaste mouvement de libération. Ce contraignit le Général De Gaulle à « desserrer les liens avant qu’ils ne rompent », comme il le reconnut lui-même. Ce fut une décolonisation formelle qui mua en néocolonialisme. Des pouvoirs fantoches firent alors installés partout dans des ex-colonies françaises africaines, la stratégie ayant été de perpétuer l’ordre colonial. Perpétuer l’ordre colonial étant ici synonyme de continuer à piller les richesses africaines et appauvrir les populations.
Cerise sur gâteau, Emmanuel Macron demande aux Africains de dire « merci » à la France.