Il avait accédé au pouvoir en France en 2007 avec la ferme volonté de faire exploser les deux pôles qui existent et qui animaient jusque-là la vie politique de son pays, la gauche et la droite. Après avoir flirté avec la social-démocratie, en fait avec la social-libéralisme, en militant au sein du Parti socialiste français, il était, devenu l’un des lieutenants de François Hollande lorsque ce, dernier vint à occuper le fauteuil présidentiel du Palais de l’Elysée. Secrétaire général adjoint de l’Elysée, puis Secrétaire général, il devait ministre de l’économie et des finances. Ce qui lui permit de se faire un nom et d’être adoubé par les lobbies financiers européens qui lui ont favorisé l’accès à l’Elysée en devenant le plus jeune Président de La République de l’histoire de France.
Il commença dès lors à façonner son architecture en le plaçant au centre de l’échiquier politique de l’Hexagone. « Ensemble Pour la République fut le label qu’il trouva pour se frayer un en direction de l’Elysée. De droite et de gauche sont alors venus bien de ténors de la vie politique gabonaise pour le rejoindre au centre. D’Edouard Philippe à Jean Yves le Drian, en passant par Elisabeth Born et bien d’autres, la mixture qu’il obtint n’avait plus de coloration idéologique. Un véritable mealting- put politique. Au bout de cinq ans, l’édifice ne pouvait plus tenir. Il a commencé à se fissurer. Et d’une élection à une autre, c’est la débâcle permanente.
Les dernières élections législatives ont été fatales pour le parti politique qu’il avait fini par créer ; « Renaissance », ce après la bourde, toujours incomprise, de la dissolution de l’Assemblée nationale. Une véritable douche froide pour ce parti qui a perdu toute majorité, même simple, au sein de l’hémicycle. Depuis lors, dans le souci de vouloir constituer un gouvernement, il erre entre la Droite pure in carnée par Michel Barnier et le centre d’où il vient de louer les services de François Bayrou, le tout sous l’œil bienveillant de l’extrême droite de Marine Lepen devenue la faiseuse des rois. Dans son obstination de refuser la direction du gouvernement au Nouveau Front Populaire, vainqueur des élections législatives du mois de juillet, il préfère, Emmanuel Macron ; l’instabilité politique, et il est par les temps qui courent, bien servi.