Il l’a annoncé officiellement le lundi 03 décembre 2024, Guy Bertrand Mapangou ne fait plus partie des effectifs du Parti démocratique gabonais. Et comme on le dit très souvent dans les us et coutumes et la sagesse des peuples du Gabon profond : « un ancien ne quitte jamais le corps de garde sans dire un mot », il évoque les « raisons d’éthique et de principes », ajoutant que son « appartenance au PDG compromettait son libre arbitre et sa capacité à défendre les nouvelles valeurs de progrès (sic) qui émergent actuellement au Gabon ».
Rappelons que l’intéressé n’est pas un « Pdgiste » pur- sang, et encore moins de première heure. Avant d’aller faire ses classes au sein du défunt Parti de l’Unité du Peuple (PUP) de Louis Gaston Mayila, il est d’abord passé par les écuries des Chambrier. Ce n’est qu’un peu plus tard qu’il a posé ses valises dans les locaux de l’ex-parti unique.
Il y a gravi des échelons, au point de devenir membre du Bureau Politique et de l’influent Comité permanent dudit Bureau politique. Proche d’Ali Bongo Ondimba, il a occupé plusieurs postes ministériels. Porte –parole de ce dernier, c’est lui qui informa l’opinion de la fermeture des frontières nationales, tout de suite après l’annonce de décès du Président Omar Bongo Ondimba à Barcelone, en Espagne. Un coup monté par le chef de l’Etat déchu, lequel s’était empressé de prendre le pouvoir suprême, alors même que la dépouille de son prédécesseur de père au trône du bord de mer de Libreville se trouvait encore à l’extérieur, ainsi que le Vice- Président de la République et le Premier ministre de l’époque, Didjob Divungi Di Ding et Jean Eyeghe Ndong.
C’est donc dire à quel point les deux hommes étaient liés. A la suite du coup de force électoral de 2009, et dès qu’il s’est emparé des rênes de l’Etat, Ali Bongo en fit le Porte- parole de la Présidence de la république. Un poste hautement stratégique, comme tout le monde le sait. Puis il a occupé les fonctions de Président du Conseil national de la Communication et de Ministre de l’Intérieur.
Après ce brillant parcours, il vient curieusement de constater qu’il n’y avait pas « d’éthique » au PDG, notamment lorsqu’Ali Bongo en était le seul maître à bord, et que le « Libre arbitre » lui faisait défaut. Il n’est jamais trop tard !
Pour toutes ces raisons, il a décidé de ne plus compromettre sa capacité à défendre les nouvelles valeurs (resic) qui émergent actuellement au Gabon. Des « nouvelles valeurs » incarnées, bien évidemment, par le CTRI.
Barro Chambrier l’inscrirait très vite dans le registre des « profito- situationnistes », même si d’aucuns ne tarissent d’éloges à son endroit, considérant que l’acte qu’il vient de poser relève de la bravoure.
Alain Claude Bilié by Nze n’a pas eu droit, lui, à autant d’éloges lorsqu’il a posé, il y a quelques jours, ce même type d’acte. Au contraire, les mêmes personnes qui prennent aujourd’hui Guy Bertrand Mapangou pour un héros lui sont tombées dessus à bras raccourcis, le traitant de tous les noms d’oiseaux.
Et pour cause, il n’a pas perçu, lui, ces « nouvelles valeurs qui émergent actuellement au Gabon » depuis que le CTRI et son Général –Président tiennent les rênes de l’Etat. En d’autres termes, il n’a pas fait allégeance au CTRI et à son chef.
A contrario, il justifie sa rupture d’avec le PDG en raison de son alliance avec ce CRTI, ne comprenant pas le sens d’une telle alliance, puisque le coup d’Etat militaire se justifiait par la mauvaise gouvernance du pays, dans tous les sens du terme, par le PDG.
Le fossé s’est de plus en plus creusé, jusqu’à la rupture totale, entre lui et l’ex-parti de masse, lorsque la main dans la main, dans une complicité sans faille, le CTRI et le PDG ont fait campagne en appelant à voter « OUI » aux fins de valider une constitution qui va hisser à la tête de l’Etat un « Président-roi », qui discrimine une catégorie de citoyens Gabonais et qui dénature l’histoire du pays.
Alain Claude Bilié By Nze ne s’étant pas aplati devant le CTRI, contrairement à Guy Bertrand Mapangou qui a posé le même acte que lui, celui de divorcer avec le PDG, voilà la raison pour la raison pour laquelle le même traitement n’est pas réservé aux deux hommes par les Oligui- compatibles, ces mercenaires politiques devenus des indécrottables soutiens du CTRI.