Oligui Nguema à Bruxelles : quelques échos et confidences

Le président de la transition politique en cours au Gabon était à Bruxelles en Belgique, capitale européenne. Un déplacement apparemment fructueux, puisqu’il est annoncé la signature d’un certain nombre d’accords de partenariat avec l’Union européenne.

 Occasion également pour Brice Clotaire Oligui Nguema de rassurer cette partie de la communauté internationale sur la poursuite du processus de transition dans le pays, avec le bon déroulement du référendum  qui vient d’y avoir lieu, en vue de doter le pays d’une nouvelle constitution. Lequel référendum s’est soldé, selon les chiffres officiels, par un vote massif en faveur du « OUI ».

Tout ceci est très bien ! Cela relève d’une diplomatie on ne peut plus dynamique. Le Gabon en a besoin. Surtout au moment où de l’extérieur, d’aucuns commencent à s’interroger sur sa sortie de crise politique, au regard d’un certain nombre de faits qui ne rassurent guère. Le couvre- feu indéfiniment prolongé de 24 heures à 5 heures du matin, le fort taux d’abstention au vote référendaire et bien d’autres faits encore, certains anodins. Rien n’est vraiment bien rassurant pour une fin de transition sans inquiétudes.

 Cela peut dissuader la communauté financière internationale à voler au secours d’un Gabon dont les possibilités d’endettement s’amenuisent de jour en jour. Dans la capitale belge, Brice Clotaire Oligui Nguema s’est donc voulu offensif et rassurant face à des interlocuteurs qui donnaient l’impression de rester dubitatifs.

Le président de la transition ne pouvait terminer son séjour dans le BENELUX (Belgique, Pays- Bas, Luxembourg) sans rencontrer les Gabonais qui y résident. Et ils étaient nombreux à vouloir le rencontrer et l’entendre, même s’il leur a été interdit d’accéder dans la salle avec leurs téléphones portables. Ce qui n’a pas détendu l’ambiance

 Ces  Gabonais étaient donc curieux de savoir ce qu’il entend faire du Gabon, surtout qu’il venait de faire adopter une Constitution qui les prive de certains droits civiques, eux qui ne peuvent plus avoir l »ambition de briguer le fauteuil présidentiel, tant qu’ils ne viendraient pas résider au Gabon de manière continue pendant 3 ans, abandonnant ainsi leurs emplois, sans garantie aucune de les retrouver.

Selon certaines sources présentes à cette rencontre, après avoir entendu leurs doléances, le Président de la Transition n’a pas manqué de leur annoncer, avec des mots à peine voilés, sonç ambition de briguer très prochainement de briguer le fauteuil présidentiel. « J’ai beaucoup donné à la diaspora, celui qui donne attend aussi le retour » a-t-il fait, sans ambages. Puis, selon les mêmes sources : « on va couper la bourse aux étudiants qui ne votent pas ». Ces phrases ont retenti dans les oreilles des gabonais qui étaient là comme des menaces et beaucoup sont partis de là presque désarçonnés. 

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