Du rififi entre Hervé Patrick Opiangah et les autorités de la transition

Officiellement, il aurait maille à partir avec la justice Hervé Patrick Opiangah, HPO, comme l’appellent affectueusement les siens. Ce, dit-on, au regard d’un dossier pendant relatif à des histoires d’inceste.

 Des accusations portées par un certain Landry Washington, un activiste repenti  et converti à la cause du CTRI. Ceci expliquerait donc sa convocation par la Police criminelle le jeudi 20 novembre 2024 denier, il y a à peine quelques jours.

 Toute personne convoquée à ce niveau  voit-elle ses locaux de travail et sa résidence encerclés par des unités de police et de la Garde républicaine ?

 C’est là, entres autres, l’une des questions que se pose l’opinion, laquelle  n’hésite pas d’établir un lien entre son positionnement politique actuel et ses déboires avec la justice. Surtout que l’homme politique, en même temps dans les d’affaires, a appelé à voter « Non » au dernier scrutin référendaire. C’est peut-être là la goutte d’eau qui vient de faire déborder le vase. Et ceci pourrait expliquer cela.

Hervé Patrick Opiangah n’est pas n’importe qui. L’homme connait les arcanes  du pouvoir politique gabonais. Le palais présidentiel du bord de mer de Libreville, il en est habitué. D’Omar Bongo Ondimba à Brice Clotaire Oligui Nguema, en passant par Ali Bongo Ondimba, il a été dans les secrets d’Etat. Il fut par exemple  l’« hirondelle » qui annonçait les arrestations lors de l’opération « scorpion » qui ouvrit les portes de la Prison centrale de Libreville à certains « cols blancs émergents » : les Ngoubou, Gambia et consorts.

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 Récemment, avant de donner sa position et celle de son parti, UDIS, sur le référendum, et s’adressant à Brice Clotaire Oligui Nguema, il s’est écrié : « Mon Général, ce n’est pas ce qu’on s’est dit » ! Que sont-ils dits, Hervé Patrick Opiangah et  Brice Clotaire Oligui Nguema ? Il faut peut- être consulter une boule de cristal, ou alors un médium pour le savoir.

Toujours est –il qu’Hervé Patrick Opiangah, tout en étant un civil, a été en avant-garde du coup d’Etat militaire du 30 août 2023 dernier, de par la logique selon laquelle l’ennemi de mon ennemi est mon ami. Depuis fort longtemps, il n’était pas en odeur de sainteté avec les nouveaux  maîtres du palais de marbre du bord de mer de Libreville, la fameuse « Young Team » qui lui verrouillait la voie d’accès à Ali bongo Ondimba. Il n’y allait presque plus, lui qui en avait toutes les portes ouvertes, jusqu’au moindre recoin. Il boudait toutes les réunions de la défunte « Majorité  républicaine et sociale et pour l’émergence », et posait comme condition une rencontre préalable avec celui qui en était le chef, Ali Bongo Ondimba.

Avec l’avènement du CTRI, HPO a donc retrouvé ses lettres de noblesse, et ce n’est guère par pur hasard qu’il a été bombardé Ministre des mines dans le tout premier gouvernement de la transition .Puis,  sans trop savoir pourquoi, il est entré en disgrâce et ont commencé ses problèmes actuels. Quelques actes posés par ce dernier ont montré à quel point le désamour s’était installé entre lui le les nouveaux maîtres du Gabon.

Tout a commencé avec la plainte déposée contre X par Hervé Patrick Opiangah près d’un tribunal de Paris. L’homme d’affaires soupçonne des malversations financières, sous forme de rétrocommissions  frauduleuses à propos de la convention qui liait l’Etat gabonais, par l’Hôtel de ville de Libreville interposé, et une société maltaise, Web cor ITP, pour ne pas la nommer. Il s’agissait de la construction d’un grand marché de Libreville à l’emplacement actuel des Jardins de la Pérye. Web cor estimant que l’Etat gabonais n’avait honoré ses engagements a porté plainte près du tribunal arbitral de Paris. Et l’Etat gabonais fut condamné à l’indemniser du préjudice à hauteur de 70 milliards de FCA.  L’Etat gabonais fit appel, et au bout du compte, c’est plutôt la société maltaise qui fut, cette fois-ci, condamnée à l’indemniser à hauteur de 30 milliards de frs CFA.

 Curieusement, avant que cette sentence sans appel ne soit exécutée, du côté de Libreville, plus précisément depuis l’Hôtel de ville de Libreville  et de l’agence judiciaire de l’Etat ; on s’est plutôt mis à se conformer à la première sentence et donc à indemniser Web cor ITP.

Hervé Patrick Opiangah a donc voulu voir dans cette affaire en portant plainte contre X, tout en sachant que derrière elle, se trouvent de grosses légumes politico- administratives ayant des atomes crochus avec le CTRI.

Puis, usant de ses réseaux dans ces milieux, il a esté en justice deux activistes proches du CTRI pour diffamations et déclarations mensongères. L’un d’entre eux a été pris et jeté en prison le temps d’un jour, avant qu’il ne soit relaxé sur ordre venu de quelque part un affront pour le CTRI et son Président.

Puis encore et récemment, il aurait saisi de nouveau le Tribunal de Libreville, pour avoir été informé par un agent de la GR, de présomptions d’atteinte à la sécurité de l’Etat contre sa personne.

Dans certains milieux, on spé »cule donc sur l’affaire Opiangah. S’agit-il réellement d’une affaire de mœurs qui daterait de vingt (20) ans ou alors de règlement de comptes politiques ? Les avis diverses et les interrogations fusent.

Pourquoi cette affaire surgit au moment où le Président de l’Udis vient d’appeler les siens à voter  l contre la constitution qui vient d’être adoptée ? Et il s’agit uniquement d’une affaire de mœurs, la Garde républicaine intervient-elle dans les perquisitions dans les domiciles privés des citoyens ? La plainte relative à cette affaire de mœurs  date de 2017, pourquoi a-t-on attendu sept (7) ans pour la réexhumer ?

Des interrogations qui taraudent bien d’esprits.

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