Lorsque tous les Gabonais ayant la double nationalité ; ceux vivant à l’extérieur du pays pour des raisons diverses, et étant empêchés de résider au Gabon de manière continue pendant trois (3) ans ; ceux ayant moins de trente –cinq (35) ans ou plus de soixante-dix (70) ; ceux marié(es) à un et/ou une étranger(ère) ; ceux en situation de handicap ; le et /ou la conjoint(e)) d’un chef de l’Etat sortant ou ses descendants ; lorsque disions-nous, tous ces citoyens gabonais ne peuvent exprimer leurs ambitions de présider un jour aux destinées de leur pays, que reste –il d’autre de candidats à cette haute fonction de l’Etat ? Rien que le candidat qu’investiront les militaires. Un costume taillée sur mesures et « just on body », comme disent les anglo-saxons.
Qu’y a – t-il de démocratique dans une telle situation ? La constitution d’un pays ne doit-elle pas reconnaitre les mêmes droits et devoirs à tous les citoyens, selon le principe : qui est électeur est également éligible ? Ne revient-il pas au peuple que l’on dit souverain de trancher au moment de trancher pour savoir qui voudrait-il comme gouvernant ? Quelle responsabilité ont tous ces Gabonais privés d’une partie de leurs droits civiques dans la situation actuelle du Gabon, celle d’un pays vivant avec un énorme déficit de démocratie qu’aucun accord entre acteurs politiques n’a pu combler depuis le début des années 90 ? Seraient-ils à l’origine du marasme économique et du désastre social qui règnent dans le pays ?
L’on a entendu dire que cette constitution, si elle est approuvée par une majorité de Gabonais ; garantirait la stabilité politique du pays et le développement économique et social .Pendant plusieurs années l’Afrique du Sud, où régnait l’apartheid, était l’un des pays les stables politiquement en Afrique noire et le plus en avance économiquement. L’armée raciste des Afrikaners sécurisait le pays et les pays occidents en tête des quels les Etats-Unis d’Amérique, aidaient à booster son développement économique et social qui ne bénéficiait qu’à une minorité blanche.
Cette injustice criarde et inqualifiable, imposée au nom des valeurs judéo-chrétiennes, a poussé la majorité noire à se rebeller et à s’insurger. Ainsi est né le National African Congrès (ANC) de Covan Mbeki, Nelson Mandela, Walter Sisulu, Oliver Thambo, Jacob Zuma ; Cris Ani, Cyril Ramaphosa et bien d’autres encore ; Au départ pacifique, la lutte que ces derniers avaient engagé contre la ségrégation a fini par prendre une tournure violente, jusqu’à ce l’apartheid s’effondre en début des années 90 ?
Revenons au Gabon. Il existe dans le pays de nombreux couples mixtes ayant engendré des métis, certains d’entre eux ne connaissant même leurs géniteurs. Beaucoup de jeunes Gabonais ont été forcés d’aller effectuer ou terminer leurs études dans des pays étrangers et y ont fait des enfants. D’autres se sont mariés à des étrangers (ères). D’autres encore ont été victimes de maladies diverses, dont la poliomyélite et sont aujourd’hui en situation de handicap, tout en gardant intactes toutes leurs facultés cognitives.
Conscients plus tard de la situation qui vient d’etre crée, tout ce beau monde ne va-t-il pas un jour des rebeller pour que survienne une situation que les constituants auteurs de la nouvelle situation n’avaient guère prévu ? Où en serait-on en ce moment-là avec la stabilité du pays et son développement économique et social ?
A toutes ces interrogations, les partisans du « OUI » répondent en chœur, comme Ali Bongo Ondimba et les siens en 2009 : « Laissez-nous avancer ». Pendant quatorze ans, ils ont effectivement avancé .Où en sont –ils aujourd’hui ?
Ils ont été stoppés net par les militaires. Aujourd’hui au pouvoir, ces derniers devraient en tirer des leçons.