Dans l’ADN de Julien Nkoghe Bekale : des postes de nomination et l’argent

Ce n’est guère pour rien qu’il est rondouillard, Julien Nkoghe Bekale, le Premier ministre ajevien d’Ali Bongo Ondimba. En réalité de Brice Laccruche Alliangha, devant lequel il se prosternait en cassant du sucre dans le dos de feu Emmanuel Issoze Gondet, histoire de rafler le poste de Premier ministre que ce dernier occupait. Il a alors fallu qu’il se livre, dans tous les sens du terme, à la bande à Laccruche, pour parvenir à cette fin. Et ce fut fait. Alors qu’il était sur la route de l’Aéroport international Léon Mba pour se rendre  au Maroc, où il devait rencontrer Ali Bongo Ondimba en convalescence, avec l’espoir d’être confirmé à son poste et constituer un nouveau gouvernement après les élections législatives de 2018, quelle ne fut pas la grande surprise d’Emmanuel Issoze Gondet d’apprendre que l’homme  des constructions aux équerres de Ntoum était déjà assis dans son fauteuil.

Son embonpoint s’explique donc par son appétit à occuper des postes et engranger des dividendes financiers. Il fait ainsi partie de ces spécimens de la classe politique gabonaise ayant toujours été du côté de ceux qui détiennent le pouvoir. Sans valeurs à défendre, sans convictions, sans principes, sans loi morale, sans foi, et sans scrupules, ces hommes et femmes  sont prêts à chanter les louanges de n’importe qui, à se prosterner, à courber l’échine, à se prostituer politiquement, pourvu qu’ils y trouvent leur compte. Avant-hier ils ne tarissaient d’éloges à l’endroit d’Omar Bongo Ondimba. Hier Ali Bongo Ondimba était leur champion, le « Distingué Camarade Président ». Et aujourd’hui Brice Clotaire Oligui Nguema est devenu leur Dieu, plutôt Josué.

Ainsi donc, pour l’ex-Premier ministre ajevien Julien Nkoghe Bekale, Pierre Claver Maganga Moussavou  et Alain Claude Bilié By Nze n’auraient pas opté pour le « Non » si l’on avait fait de l’un ou de l’autre le directeur de la campagne référendaire du « OUI »- Ne riez pas, c’est très triste-

 Voilà à quoi se résume, pour ce dernier, l’importance qu’il accorde à la loi fondamentale de son pays, une affaire de directeur de campagne d’une élection. Après avoir été plusieurs fois membre du gouvernement et atteint le sommet de l’Etat avec les fonctions de Premier ministre, chef du gouvernement, une telle banalité ne peut honorer la République. Elle est la preuve que l’homme ne sait plus de quoi s’agit-il.

Qu’il ignore tout de l’importance d’une constitution pour un Etat. Que ce qui lui importe, c’est occuper un poste et continuer à jouir de son embonpoint. Peu lui importe si le système politique dont va se doter son pays soit crisogène, qu’il instaure de la discrimination au sein du corps social, qu’il soit source de division, qu’il mette en danger l’unité nationale et la cohésion sociale. Il s’en moque, comme de son premier acte de fraude électorale massive à Ntoum où il avait créée de fictifs commissariats de Police ayant délivré de faux documents, lorsqu’il s’était retrouvé face au défunt Casimir Oye Mba à une élection législative anticipée. Ce fut en 2015. Grave pour un magistrat de sa trame !

Pierre Claver Maganga Moussavou a été à la tête de plusieurs départements ministériels, après avoir servi le cabinet présidentiel à l’époque d’Omar Bongo Ondimba. Il a été Vice- Président de la République. Il a même été Maire de sa ville natale de Mouila. C’est aussi un opérateur économique de renommée. Quant à Alain Claude Bilié By Nze. Il a eu, lui aussi, à gérer plusieurs portefeuilles ministériels, et non les moindres. Il a été le dernier Premier ministre d’Ali Bongo Ondimba.

 Résumer le positionnement de ces deux personnalités à une affaire de marocain de la direction d’une campagne relève tout simplement du ridicule.

 S’il est sans arguments pour convaincre les partisans du « OUI » et par conséquent s’il n’a rien à dire, comme tous ceux qui prônent le même « OUI », n’aurait-il pas fait mieux de se taire ?

En tout cas, et comme on le dit très souvent, le ridicule ne tue pas. C’est vrai que dans cette affaire de référendum, les raisons et les motivations qui amènent les uns et les autres à opter pour le « OUI », ou alors pour le « Non », ne sont pas toujours les mêmes. Il y en a qui sont sincères et argumentent, même sans convaincre. Cependant que d’autres sont dans le paraitre en tenant à être visible dans les écrans-radars du CTRI et son chef, histoire d’avoir droit par la suite à un strapontin ou alors à se mettre à l’abri de poursuites judiciaires.

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