Le changement que vous vouliez : le voilà

Lorsque Jean François Ntoutoume Emane, Paul Biyoghe Mba, Guy Nzouba Ndama, Jean Ping, Barro fils de Chambrier, Paulette Missambo, Jean François Ndoungou, Paul Malékou, Marcel Abeke, Zacharie Myboto, Victoire Lasseny Duboze, Jean Pierre Oyiba, Angélique Ngoma, Louis Gaston Mayila, Raymond Ndong Sima, Jean Robert Goulougana, pour ne citer que ceux-là, décident de se mettre ensemble pour défendre une cause, n’est-ce pas là un signe du « changement » qu’attendaient les Gabonais depuis plusieurs années ? Il ne manque plus qu’Omar Bongo Ondimba en personne, et Ali Bongo Ondimba

 Il est désormais à leur porte, ce « changement ».Une porte qu’ont ouverte, très  grandement, le CTRI et son chef, le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, le 30 août 2023. Il est même presque là, dans l’effectivité. Il était temps !

 Le Gabon vibre désormais au rythme de la « libération ». Le bonheur est là. A qui la faute demain ? Honnêtement, nul n’avait prévu que ce soient les personnalités ci-dessus nommées qui allaient faire souffler le vent du « changement » dans le pays. Les Germain Mba, le Capitaine Mandza, Simon Oyono Aba’a, Joseph Redjembé, Pierre Louis Agondjo Okawé, Pierre Mamboundou, Abbé Noel Ngwa Nguema, Jean Pierre Nzoghe Nguema se sont probablement retournés dans leurs tombes.

 Pour un miracle, c’en est un ! Qu’il est derrière les Gabonais, les époques de la « rénovation » – parfois rénovée- du « Progressisme économique planifiée et concertée », du « Nouvel élan », du  Pacte national de solidarité et de développement », de « Mon projet, des Actes pour le Gabon », des trois piliers : « Gabon vert, Gabon des services et Gabon Industriel », du « Gabon émergent en 2025 »

Personne ne reverra plus sur la scène politique gabonaise tous ceux ont élaboré ces concepts et qui avaient investi cette scène politique, pour certains, pendant près de soixante(60) ans. Il n’y aura plus que de nouveaux venus, lesquels sont cités ci-dessus et qui deviennent ces « grands libérateurs » dont avait besoin le pays. En cette période de campagne électorale référendaire, les Gabonais devraient les accueillir chez eux tels des héros, ils le méritent. Ils ont fait mieux que le Che et fidèle Castro ou Hochi Min en libérant leur pays d’un système politique qui les a tant opprimés, comprimés et privés de la jouissance de biens. La patrie leur sera reconnaissante !

Tout le temps que le « changement » était souhaité et scandé au cours des meetings depuis 1990, eux étaient dans les maquis et luttaient les armes en mains pour libérer le Gabon des griffes du système Bongo. Ils méritent à cet effet des monuments de reconnaissance du rôle héroïque qu’ils ont joué, les Jean François Ntoutoume Emane, Guy Nzouba Ndama, Paul Biyoghe Mba, Paulette Missambo,  Chambrier, père et fils , Zacharie Myboto, Victoire Lasseny Duboze, Jean Pierre Oyiba, Angélique Ngoma et bien d’autres héros de la révolution du 30 août 2023.

Le coup d’Etat du 30 août 2023 a donc  au moins eu l’avantage de montrer que parmi les forces qui ont soutenu Omar Bongo jusqu’à la fin de son long règne, se cachaient des «  révolutionnaires » qui envisageaient de libérer un jour le Gabon. La plupart d’entre eux, sinon la majorité, se trouvaient dans les rangs du Part Démocratique Gabonais.

 Beaucoup de Pdgistes étaient donc ces grands patriotes, révolutionnaires qui fourbissaient leurs armes depuis fort longtemps pour en découdre avec le système qui les a  façonnés et moulés. Il faut bien avouer qu’ils ont habilement joué leur jeu, si tant est que cela est le cas.

Les participants au dernier Dialogue national inclusif- exclusif d’Angondjé se sont donc beaucoup trompés sur la nature du PDG et des personnes qui l’animaient et ceux qui continuent à l’animer. En recommandant sa suspension, voire son bannissement de la scène politique nationale, ainsi que des poursuites judiciaires à l’encontre de ses dirigeants, ils n’ont pas vu qu’en réalité, le PDG n’était rien d’autre qu’une « armée révolutionnaire » qui a libéré le Gabon, en alliance avec le CTRI. Et c’est cette même alliance qui continue aujourd’hui avec la défense du projet de la nouvelle constitution.

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