L’on n’en sait un peu plus sur le scandale financier à la Poste SA. Ce, quelques jours après la décision prise par la ministre de la Communication et des Médias, Laurence Ndong, de suspendre le directoire de cette entité publique. Selon nos confrères de Média Afrique News, il s’agit d’un réseau entretenu de détournements depuis l’époque d’Alfred Mabika jusqu’à Jean Eric Raynald Ndama (directeur général récemment suspendu).
« De 2015 à ce jour l’enveloppe décaissé par le trésor public pour la charge salariale n’aurait pas changé d’un iota, soit 600 millions de Fcfa le mois tandis qu’avec les départs volontaires en cascade et les décès la masse salariale a considérablement chutée pour se situer à 300 millions de Fcfa le mois » révèle Média Afrique News. Avant de rajouter qu’il s’agit d’un écart de 300 millions de Fcfa. Ladite somme aurait servi à des fins personnels.
Cette malversation aurait été dévoilée et dénoncée par l’actuel directeur général adjoint de la Poste SA, Parfait Martin Peke, souligne le média. Lequel à partir des investigations menées va découvrir qu’en plus de la gestion opaque de la subvention de l’Etat, l’actuel PDG avait rehaussé son salaire de 10 à 12 millions de Fcfa. Le DGA va dès lors saisir la tutelle et dénoncer toutes ces supercheries au sommet de la boîte. A la suite de ces dénonciations, le 04 septembre dernier, Laurence Ndong va procéder par décision, en attendant certainement le prochain Conseil des ministres, de la suspension du top management de cette entité.
En plus de son président directeur général, d’autres cadres ont été suspendus. Le secrétaire général, les conseillers, les chefs de services et autres directeurs. En somme, 11 cadres ont été mis au banc de touche, suite à la décision n° 00840 portant suspension à titre conservatoire des fonctions de certains responsables de La Poste S.A, avec « effet immédiat pour gestion opaque présentant des irrégularités de nature à mettre en péril La Poste S.A. »
Il faut dire que, depuis plus d’une décennie, la Poste SA, est en proie à des nombreuses difficultés, dont les retards de paiement des droits d’anciens employés, l’incapacité chronique à rembourser les épargnants de Poste Bank, les grèves répétées et les déficits financiers abyssaux.
