L’Afrique en quête de deux places au sein du Conseil de sécurité de l’ONU

L’ingratitude du monde occidental est sans égale. Les Africains en ont toujours été victimes. Pour que le mode de production capitaliste prenne de l’envol, il a fallu une main d’œuvre servile. C’est en Afrique que les Occidentaux sont venus la chercher. Et ce fut la traite négrière ou le commerce triangulaire.

 Un peu plus tard, pour s’industrialiser, c’est toujours sur le Continent noir qu’ils sont venus chercher les matières premières tout en étendant le marché de leurs produits finis, dits produits manufacturiers. Ce fut la vaste entreprise coloniale

Lorsqu’éclate la deuxième guerre impérialiste mondiale, alors qu’ils n’y étaient pour rien, c’est toujours en Afrique que l’on est venu chercher de à chair. Et des millions d’Africains sont morts aux différents fronts de  guerre, sans reconnaissance et sans compensation, puisque ce n’est que quinze (15) ans après, plus précisément dans les années 60 que plusieurs pays africains se sont affranchis du joug colonial. Ce fut au prix de moult sacrifices.

La Société des Nations (SDN), dont l’organisation des Nations-Unies (ONU) est la filleule, ayant montré ses limites avant et pendant la deuxième guerre mondiale, il fallait une organisation plus efficace. Ainsi naquit l’ONU. En dehors de son Assemblée générale regroupant tous les Etats membres, il fallait créer on organe permanent de gestion des conflits et autres. D’où la création d’un Conseil de Sécurité, avec des membres permanents et d’autres non permanents. En raison de leur puissance économique et militaire et du rôle joué pendant la deuxième guerre mondiale, furent désignés comme membres permanents : les Etats-Unis d’Amérique, l’Union des Républiques soviétiques et socialistes (ex-URSS, dont faisait partie la Russie), la Chine, l’Angleterre et la France. Ces derniers pays disposent d’un droit de veto leur permettant de bloquer certaines résolutions. Le Japon, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne avaient été écartés en raison de leurs liens et de leurs alliance avec le 3ème Reich d’Adolf Hitler.

Et l’Afrique dans tout ça, elle qui avait lutté, elle aussi, contre Hitler et ses alliés ? Elle était encore sous le joug colonial. Aucun de ses pays ne pouvait donc être membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU. Curieusement plus soixante (60) ans après, il en est toujours ainsi. Et pourtant, elle est l’un des continents où on enregistre plus de conflits. Le pays de l’oncle Sam ne voulait pas en entendre parler.

Il a fallu l’intérêt que la Chine et la Russie portent au Continent noir pour que les pays Occidentaux, entête desquels les USA  acceptent de concéder deux place  de membres permanents, sans droit de veto au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU. Une concession tardive et partielle.

Il faut dire que les Africains en sont eux-mêmes, en partie responsables. Si les premiers dirigeants de l’Afrique postcoloniale avaient écouté la sonnette d’alarme du leader Ghanéen Kwamé Nkrumah qui attiraient leur attention sur la nécessité de constituer une grande nation africaine, économiquement, militairement forte, celle qui aurait capable de résister aux assauts hégémoniques d’autres méga-nations existant dans le monde, certainement  qu’on n’en serait pas là, à quémander quelques places de membres permanents, sans droit de véto, au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU.

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