L’Etat hébreux ne sait plus sur quel front se battre. Le feu est allumé un peu partout, dans la bande de Gaza, au Sud du Liban, dans le Plateau du Golan, en Syrie même et au Yémen. Si un seul pays compte autant d’ennemis à combattre, c’est qu’il y a problème. Et tant que ce problème subsistera, il semble évident que ce pays ne sera jamais en paix. Et quelle que soit la puissance de son armée, il ne finira un jour par être vaincu.
Israël a donc un problème profond. Il est lié à la manière dont ce pays a été monté de toutes pièces en 1948 par les puissances occidentales. Dispersés dans le monde entier avant cette date pour plusieurs raisons inhérentes à leur propre histoire, les Juifs avaient besoin d’une terre d’accueil, après avoir été persécutés dans plusieurs pays du Continent européen. Adolf Hitler par exemple les avait qualifiés de « vermines », tout en les rendant responsables de tous les maux dont souffrait le monde à l’époque. Pendant la deuxième guerre mondiale, ils furent ainsi presqu’exterminés dans de nombreux camps de concentrations où ils périrent dans des fours crématoires. Ce fut l’holocauste. C’est par pogroms qu’ils furent acheminés vers ces concentrations. En dehors de la traite négrière, le monde entier n’a jamais enregistré autant d’atrocités. Le génocide fut le mot utilisé pour qualifier, à raison, une telle catastrophe humaine. Les juifs ne s’en sont jamais remis. Tout comme les Noirs d’Afrique n’oublieront jamais le fameux « commerce triangulaire » qui a déporté outre-Atlantique des millions d’Africains arrachés à leur terre pour aller servir de bête de somme dans les plantations de coton et de canne à sucre au sud des Etats-Unis d’Amérique et des Antilles.
Revenons à Israël. Aucun de ses chefs de l’Etat et de gouvernement depuis que ce pays a été créé n’y est né. Ils reviennent presque tous d’Europe du Nord ou de l’Est, ou alors des Etats –Unis d’Amérique. Le pays a vu le jour par compensation aux exactions subies par les Juifs un peu partout dans le monde occidental, ce au détriment des Arabes palestiniens qui sont devenus, eux, à leur tour des errants n’ayant trouvé place rien que dans de nombreux de réfugiés. Ils y vivent entassés depuis plus d’un demi-siècle (74 ans). On les retrouve au Liban, en Cisjordanie, en Jordanie, en Syrie, au Yémen et un peu partout dans le monde arabe.
Se pose alors la problématique de deux Etats, l’un hébreux et l’autre arabe palestinien. Malgré toutes les résolutions votées par l’Organisation des Nations-Unis, Israël n’en veut pas et se torche dessus, appuyé en cela par les Etats-Unis d’Amérique. Et depuis lors, le problème demeure entier. Pire encore, l’Etat hébreux, par expansionnisme élargit de jour en jouir le périmètre de la surface occupée en 1948 en créant des colonies. Et voilà du Proche-Orient un champ de guerre permanent.
Ce n’est donc pas un simple problème de terrorisme ; comme vouloir l’accréditer les pays Occidentaux, mais celui de la recherche d’un espace vital pour les Arabes palestiniens ; En faire un simple problème de terrorisme, c’est noyer le poisson dans l’eau ; Et le cauchemar ne fera que perduré, tant pour les habitants d’Israël qui ne peuvent aujourd’hui dormir de leur juste sommeil, que pour les Palestiniens toujours sans terre.