Le Député Jean Valentin Leyama fustige la gouvernance des autorités de Transition

Avec son franc- parlé, sans mettre sa langue dans la poche, Jean Valentin Leyama s’en est pris au CRTi et à son chef dans une interview accordée récemment à une chaine de télévision privée et en ligne.

 Il ne comprend pas, Jean Valentin Leyama, que le CTRI tienne à aller au-delà des limites du programme qu’il s’est lui-même assigné, à savoir la restauration des institutions en envisageant de grands projets.

La restauration des institutions est un vaste chantier que l’on peut exécuter dans la dispersion des forces, pense-t-il, tout en s’étonnant que le CTRI se substitue au gouvernement de Transition pour ouvrir un certain nombre d’autres chantiers que ceux-là : la construction des routes, des écoles, des hôpitaux et autres centres médicaux etc.

 Et finalement, nul ne sait plus qui du gouvernement ou du CTRI conduit la politique de la Nation en cette période Transitoire ? Estime –il. « CTRI par ci, CTRI par-là, finalement à quoi sert le gouvernement de Transition ? S’interroge-il, à juste titre d’ailleurs, puisque des chantiers ouverts pour la réalisation de quelques ouvrages, c’est le CTRI qui apparait comme maitre d’œuvre et non le gouvernement de Transition. Confusion des rôles relève-t-il.

Revenant sur un certain nombre de recommandations du Dialogue national inclusif- exclusif d’Angondjé et parlant du référendum en vue, là aussi il ne comprend pas là aussi que certains soient déjà en croisade pour demander aux Gabonais de voter « OUI » sans avoir lu une seule phrase du projet de constitution, « c’est comme qui demanderait à une future épouse de dire « OUI » devant le Maire, sans avoir pris connaissance du régime matrimonial auquel elle sera soumise, polygamie ou monogamie », compare-t-il.

 A propos des recommandations discriminatoires dudit Dialogue, il fustige le fait que l’on cherche à créer des « Gabonais de seconde zone » avec ces citoyens auxquels on interdirait de se porter candidat à telle ou telle élection politique en raison des origines de l’un de ses parents, ou du fait qu’il ait une double nationalité.

Puis, il n’a pas manqué de faire allusion  à la future élection présentielle en faisant remarquer qu’il trouve que le Président de la transition s’est déjà lancé dans une campagne électorale prématuré sous couvert d’une tournée républicaine, le tout en utilisant les moyens de l’Etat.

Des points saillants donc que Jean Valentin Leyama a mis en exergue et qui risquent de susciter de rudes empoignades dans un avenir très proche.

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