2023 : le Parti « Les Démocrates » était à la manœuvre pour la réélection d’Ali Bongo

Les faits ne sont peut-être pas graves pour qui connait le passé d’un certain nombre d’acteurs politiques gabonais et les partis qu’ils animent, le Parti Politique les Démocrates, par l’entremise de leur représentante au Bureau du défunt « Centre Gabonais des Elections », ont manœuvré en sous- marin, par achat de conscience, pour la réélection du candidat Ali Bongo Ondimba à l’élection présidentielle du 27 août 2023. Bien malheureusement pour eux, les militaires en décidé autrement.

 Entre les forces qui soutenaient Ali Bongo Ondimba en 2023 et le Parti politique les Démocrates de Guy Nzouba Ndama, très silencieux depuis le 30 août 2023, il y avait une idylle qui datait depuis l’époque où ils étaient tous au PDG. Guy Nzouba Ndama, pour ne parler que de ce dernier, était de ceux qui avaient orchestré la dévolution monarchique en 2009. Bien de cadres politiques qui l’ont suivi dans l’opposition faisaient partie de l’ossature organisationnelle de l’ex-parti unique.

 La lune de miel a duré jusqu’en 2016, la fameuse « légion étrangère » ayant contribué à la détérioration des relations entre ceux qui sont devenus « les Démocrates » et le chef de l’Etat déchu. L’opposition dite radicale était alors la seule issue pour les premiers, histoire de continuer d’exister politiquement. Ce qui les avait rapprochés de Jean Ping. Après le coup de force électoral du mois d’août 2016, ils sont eux aussi allés camper au bord de la piscine de ce dernier, au nom de la « résistance ». Ils ont même refusé catégoriquement de prendre part au Dialogue politique inclusif et sans tabou d’Angondjé, estimant comme bien d’autres qu’il ne s’agissait que d’un « bal de vampires » rassemblant de «Haut Traitres de la République »

Puis, et comme par hasard, ils sont devenus les principaux et heureux bénéficiaires des organes mis en place après ledit Dialogue, notamment le CGE chargé d’organiser et de gérer toutes les élections politiques en République gabonaise. Ils y ont envoyé, à deux reprises, l’une de ses cadres, au titre de Vice-président, en la personne de Madame koho, très proche de Guy Nzouba Ndama. Et avant même le scrutin présidentiel du 27 août 2023, le parti s’est érodé, beaucoup de ses autres cadres, pour ne pas dire cadors, ayant décidé de rejoindre leur berceau naturel, le PDG.

Et vint la veille de ce scrutin présidentiel. Diminué physiquement et cognitivement, le candidat Ali Bongo Ondimba ne pouvait espérer être reconduit à la tête du pays qu’en perpétrant un autre coup de force électoral. Au vu des forces dont il disposait à l’époque, cela n’était pas du domaine de l’impossible. Il lui restait cependant des stratégies pour faire avaler, une fois de plus, cette amère pilule aux Gabonais.

 L’une des stratégies choisie fut de susciter un certain nombre de candidatures au sein des partis politiques riquiqui et autres personnages loufoques, lesquels cautionneront er valideront sa énième forfaiture. C’est ainsi que l’on vu fleurir plusieurs candidatures présentées par des va-nus- pieds, des crève- la- fin, des illuminés, des bouffons, et même des clochards.

 Tous ont pu réunir les 10 millions de frs CFA exigés au Gabon pour se porter candidat à la Présidence de la République. C’est à ce niveau qu’a manœuvré la Vice-présidente du CGE issue du parti politique les « Démocrates » de Guy Nzouba Ndama .Les témoignages de certains responsables de  groupuscules,  abusivement appelés partis politiques, sont formels  ces derniers n’ayant  plus rien à perdre : « nous avons été reçus avant l’ouverture de dépôt de candidatures par Madame la Vice- présidente du CGE, côté opposition qui, dans un premier temps, nous a remis à chacun un ( 1) million de frs CFA pour sensibiliser et organiser les nôtres, tout en nous rassurant que nos cautions seront directement payés au Trésor public » révèlent-ils dans l’anonymat. Et ils renchérissent « notre rôle consistait à cautionner et à valider la réélection du candidat Ali Bongo à la tête de l’Etat, avec la promesse de bénéficier de quelques promotions après l’élection ».

Comme quoi le mal ne vient jamais de loin.

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