Charbons ardents et nuits blanches au sein du microcosme politique gabonais

Depuis le discours du Président de la Transition sur la place publique de Tchibanga, c’est le branle – bas au sein du microcosme politique gabonais. Des rumeurs d’un éventuel remaniement y ont libre cours. Chacun y va de son schéma. Des noms de sortants sont avancés, ainsi que ceux des entrants. Les marabouts et autres apprentis sorciers, féticheurs professionnels sont consultés et appelés à la rescousse. Des cabris et autres animaux domestiques sont consultés et leurs chiffres d’affaires explosent. Attention aux fameux crimes rituels ! C’est pendant ces moments qu’ils ont toujours été commis.

L’ambiance zest particulièrement électrique dans certaines provinces du pays. Dans la Ngounié par exemple, les natifs du chef- lieu de cette province se battent à couteaux tirés pour voir un des leurs figurer dans la nouvelle équipe, tant pour le moment il y en a aucun. Un membre influent du CTRI, et un ancien ministre sont à la manœuvre pour positionner les leurs. L’ambiance est malsaine. La guéguerre est beaucoup violente à Ndendé où deux natifs de la localité se disputent le leadership de la localité, l’un issu du milieu des activistes de la fameuse diaspora et l’autre de l’école Accrombessiste. On ne se fait presque pas de cadeau et les coups volent bas.

Dans la Nyanga, le climat est le même. Des enfants de Moabi sont en guerre ouverte pour des raisons diverses, au point où il a été déconseillé au Président de la transition d’aller passer la nuit chez l’un d’eux qui s’y était préparé. Le coup tordu a été mal digéré et la cohabitation devient difficile pour les deux au sein de la même équipe gouvernementale. L’agitation actuelle autour de l’Aéroport de Bitam s’inscrit dans la même logique. Des renards s’y battent pour être vus par le corbeau et surtout pour lui plaire, avec en arrière- plan l’entrée au gouvernement.                        

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