Il ne s’exprimerait pas d’une autre manière pour dire qu’il est intéressé par le fauteuil de Premier ministre, chef du gouvernement, occupé actuellement par Raymond Ndong Sima, Gervais Oniane, le Président de l’UPR. Un parti jadis endormi, et qui ne s’est réveillé rien qu’à l’approche de l’élection présidentielle du 27 août 2023. Candidat à cette élection, sa moisson aurait été insignifiante si jamais les résultats de ladite élection avaient été rendus publics. Il serait certainement retombé dans l’anonymat.
Après le coup d’Etat militaire du 30 août 2023, il semble avoir repris du poil de la bête et se comporte aujourd’hui telle cette grenouille qui se croyait aussi grosse que le bœuf. Le fait d’avoir été nommé Haut Représentant du Président de la Transition lui donne encore des ailes au point de vouloir s’envoler telle une hirondelle.
Flairant du froid dans les relations entre Oligui Nguema et Raymond Ndong, il veut sauter opportunément sur cette occasion pour jouer à la belle à la voix charmante.
Dans une récente déclaration devant ses ouailles, il s’est exprimé en y mettant un voile qui masquait mal la personne visée : « je le redis ici haut et fort, quand on s’engage à soutenir un chef, on le fait ouvertement, en s’engageant devant tout le monde et non en laissant planer des ambigüités qui cachent des desseins inavoués. A l’UPR, nous sommes parfaitement clairs : nous soutiendrons le Général Brice Clotaire Oligui Nguema pendant la Transition et après la Transition ».
Tout le monde l’aurait compris, Gervais Oniane s’adresse ici, avec des mots à peine voilés, à Raymond Ndong Sima, qui s’est exprimé avec critiques sur certaines recommandations du Dialogue national inclusif-exclusif d’Angondjé et à qui l’on prête aujourd’hui les intentions de vouloir se porter candidat à l’élection présidentielle post- transition. Il le fait surtout après les propos du Président Oligui Nguema à Tchibanga, des propos qui semblaient viser le Premier Ministre de Transition. Originaire d’Oyem, comme Raymond Sima, il croit sans doute que le malheur de ce dernier ferait son bonheur.
Cependant, il y a lieu de se demander si la fidélité au chef est la marque de fabrique de Gervais Oniane, comme il le prétend, lorsqu’on sait qu’après Ali Bongo Ondimba, il a eu successivement, comme chef, Jean Boniface Assélé Onteinté Dabani du CLR, Louis Gaston Mayila de l’UNPR, avant qu’il ne crée sa propre chapelle ? Il lui a suffi pour cela d’enlever le N dans le sigle du Parti de son ancien mentor pour en arriver là.
Brice Clotaire Oligui Nguema ferait mieux de s’en méfier