L’abcès sera bientôt percé : toutes les élections avant cette fin d’année

Le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema et le CTRI tiennent à accélérer le calendrier politique et aller à pas géants vers toutes les élections politiques, avant cette année 2024 : référendum, élections présidentielle, législatives et locales. L’annonce a été presque faite récemment à Tchibanga dans la Nyanga lorsque face aux cadres et autres notabilités de cette province du Sud-Ouest du Gabon, il a estimé que « 2 ou 3 ans, c’est long », compte tenu disait-il des « défis » et « grands projets » qui attendent le futur Président de la République. Il  a égrené quelques- uns dont celui en eaux profondes de Mayumba. Tout en adoptant la posture de ce futur chef d’Etat, il a justifié cette anticipation des élections générales par la pression qu’exerceraient sur le pays les bailleurs de fonds internationaux, en insistant sur le fait que personne ne souhaiterait venir investir dans un pays en Transition, or  pour relever ces « défis » qui attendent et pour la réalisation de « grands projets », il faut de l’argent, beaucoup d’argent.

Arguments certes acceptables et même valables. Seulement voilà, où en est-on avec la restauration des institutions qui conditionne tout le processus ? Nul ne sait encore rien du contenu de la nouvelle Constitution De ce texte fondamental dépendra la  mise en place de toutes les constitutionnelles : Cour constitutionnel, Assemblée nationale, Sénat, Conseil économique, social et environnemental, les cours de justice, le Conseil national de la Démocratie.

 Curieusement, d’aucuns sont déjà en campagne pour le « OUI », sans en avoir lu une seule ligne de cette nouvelle loi fondamentale. Il s’agit généralement des éternels laudateurs de tout détenteur du pouvoir au Gabon ; ceux qui ne pensent qu’aux postes et autres avantages financiers qui peuvent leur être proposés ; lesquels sont toujours prêts et prompts à signer un chèque en blanc à n’importe quel pouvoir en place.

 Le Ministre de l’intérieur a rassuré dernièrement que le Code électoral récemment adopté n’était que provisoire, juste pour le référendum, en attendant le définitif avec lequel seront organisées les élections générales. C’est là encore un pan du vaste chantier des réformes, les différents champs à  labourer étant : la liste électorale et surtout le nouveau découpage des circonscriptions électorales.

Tout ceci reste donc à refaire, comme dirait sur les réseaux sociaux un jeune humoriste gabonais avec beaucoup de talent et d’imagination. Curieusement encore, sans que ce soit refait, certaines sources bien informées révèlent que le Président de  la Transition fera de grandes annonces entre le 29 et 30 juillet en cours, avant la célébration de la fête du 17 août. Ces grandes annones, précisent les mêmes sources concernent la tenue du référendum, non plus comme prévu au mois de décembre 2024, mais plutôt au mois d’octobre. Et suivront les élections générales, présidentielle, législatives et locales peu de temps après.

Une accélération de l’histoire qui risque de surprendre plus d’un et aussi faire des remous au sein du paysage politique du pays.

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