Partiront-ils attendre la fin de
leurs vies ailleurs ? Les populations du quartier Plaine- Orety de
Libreville ne dorment plus de leur juste sommeil, eux qui se sont réveillés un
beau matin en découvrant qu’il y avait à leurs portes et portails des agents à
première vue non identifiables, lesquels étaient en train de procéder au
recensement de leurs habitations sans trop savoir pourquoi . En voulant à en
savoir plus, il leur a été révélé des agents de l’ANUTTC et de la Primature
commis sur les lieux pour identifier les habitations ainsi que leurs
propriétaires dans la perspective d’un imminent déguerpissement de la zone
déclarée d’utilité publique, l’Etat ayant décidé d’y construire une « cité
administrative.
Jusque-là, telles étaient les
quelques informations, apparemment fiables reçues. Et les populations
n’attendaient plus que la suite, notamment le sort qui va leur être réservé. A
la place ces autres informations, ce ne sont que des spéculations qui sont
allées bon train, les unes aussi alarmantes que d’autres.
Puis le Premier de la Transition Raymond Ndong
est monté lui-même au créneau, pour confirmer qu’effectivement, une cité
administrative va être édifiée dans cette zone, et que de surcroit, les
populations qui y habitent avaient été indemnisées. On l’a même vu à la télévision,
Raymond Ndong Sima, en présenter la maquette au Président de la transition.
Tollé du côté des populations concernées qui ne se sentaient pas concernées par
les prétendues indemnisations et qui redoutaient d’être chassées des lieux tels
des malpropres.
Elles se sont alors constituées en Collectif,
ces populations de Plaine-Orety, lequel qui a frappé à toutes les portes pour
recueillir plus d’amples autres informations, en vain. En revanche, des
réunions se sont multipliées au Ministère de l’habitat notamment aux fins de
tirer cette affaire au clair. Jusqu’à ce jour, rien n’y filtre et personne n’en
parle plus.
Lors d’une dernière sortie publique du
Ministre en charge de l’Habitat, ce dernier avait reconnu qu’il lui manquait
encore beaucoup de données relatives aux indemnisations dont avait fait
allusion le Premier Ministre Raymond Ndong Sima et qu’il en était à la
recherche. Depuis lors, plus rien. Et les populations vivent dans l’anxiété
permanente, incapables d’entreprendre quelque initiative que ce soit, en
attendant le dénouement, quelle qu’en soit la nature, de cette affaire qui fait
couler beaucoup d’eau sous le pont d’Arambo.
Des sources proches du Ministère
de l’ habitat indiquent qu’à ce nouveau, après maintes recherches, il
n’existerait plus aucune donnée concernant les indemnisations dont avait fait
allusion le Premier ministre Raymond Ndong Sima, aucune traçabilité.