Spéculation foncière à Libreville : 1870 familles menacées d’être jetées dans la rue à Plaine Orety

L’affaire défraie la chronique depuis des semaines. Les populations du quartier dit Plaine 0rety ne dorment plus de leur juste sommeil, menacées qu’elles sont d’être jetées dans la rue. Selon un recensement effectué par ces populations elles-mêmes, elles seront au nombre de 1870 familles qui risquent de ne plus avoir un toit, si jamais on les force à déguerpir les lieux, sans que les mesures d’accompagnement ne soient prises. Et les spéculations ont  cours. Il n’y a pas longtemps, le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, a plongé les concernés dans l’anxiété en présentant une maquette d’un projet de construction d’une cité administrative sur les lieux, tout en ne manquant pas de déclarer que ceux qui y habitent avaient été indemnisés par l’Etat il y a  fort longtemps. Peu de temps avant ces déclarations, des équipes d l’ANUTTC et du cadastre ont sillonné le quartier, numérotant chaque habitation. Ce qui provoqué un tollé général, beaucoup de ces habitants ne reconnaissant pas en lesdites déclarations. Jusqu’à ce jour, aucune autre information ne filtre et les potentiels déguerpis sont dans le qui-vive. C’est comme un mystère entourait cette affaire qui va faire des remous en cette période de transition

De fil en aiguille, notre rédaction a tenté de percer ce mystère. Les premiers éléments de nos investigations montrent qu’il y a effectivement un mystère sur fond de spéculation foncière. En remontant dans le temps, il apparait qu’il y a effectivement un lien entre la location par l’Etat de certains immeubles privés pour y loger ses ministères et le souci pour ledit  Etat de se doter d’une cité administrative. Le problème est posé depuis l’époque d’Ali Bongo Ondimba. Une fois ce souci exprimé, il fallait un site pas très éloigné de Centre- ville pour construire une telle cité. Mis au courant, le patronat gabonais de secteur des BTP, par l’intermédiaire d’Henri Claude Oyima sauta sur l’Occasion pour proposer un deal au chef de l’Etat déchu : « Nous vous construisons 18 bâtiments administratifs pour une concession de 30 ans, au bout de ces trente années, l’Etat en devient propriétaire ». Le deal fut conclu mais rien n’ prospéré, on ne sait pour quelle raison. Aucun bâtiment n’été construit. Certaines familles au départ indemnisées sont revenues dans la zone et y ont réinvesti.

Vraisemblablement, avec l’avènement du CTRI, le dossier a été exhumé. Les mêmes spéculateurs que l’on a observés très actifs dès les premières heures de la transition sont certainement revenus à la charge et voilà plusieurs familles gabonaises menacées d’être jetées dans la rue, sans ménagement.

 

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