A dix-sept mille(17000) kilomètres de Paris, les Français disent disposer d’un territoire hérité de leurs ancêtres Gaulois. Ils y sont depuis l’époque coloniale, lorsqu’ils s’étaient donné la mission d’y aller civiliser les populations autochtones. Ces Kanaks nègres qui vivaient en marge de ladite civilisation, notamment la judéo-chrétienne. Pour minorer ces autochtones sur leur propre terre, riche en nickel et autre métaux précieux, laquelle est également entourée d’eaux où foisonnent des ressources halieutiques, ils y ont déporté des bagnards, c’est-à-dire des repris de justice, le plus souvent des condamnés à mort, des hommes sans foi ni loi. Ces derniers se sont exponentiellement multipliés en constituant de grandes familles ayant dépossédé les Kanaks de leurs propres richesses du sol et du sous-sol. Ce sont ces familles qui ont pris le nom élogieux de Caldoche. Ils y règnent en maîtres absolus, sans partage, après avoir confiné les Kanaks eux-mêmes dans des réserves de « sauvages ». Soutenus depuis l’Hexagone, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes n’est pour eux qu’un simple slogan onusien, Ils s’en moquent come de la première embarcation qui les y a amenés. De la revendication indépendantiste des autochtones, ils s’en torchent. A la limite, se sachant désormais majoritaires, ils concèdent que soit organisé un référendum d’autodétermination, comme si pour occuper l’île, il avait été demandé leur avis aux kanak.
Ainsi donc plusieurs années après la décolonisation de plusieurs pans du monde naguère occupés et dominés par les Occidentaux, la France continue de disposer d’un vaste empire colonial qui va de la Nouvelle Calédonie dans l’Océan Pacifique, à Mayotte dans l’Océan Indien, en passant par la Polynésie, la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane. Et la communauté internationale n’en dit mot. Tout est fait comme si il s’agissait d’un ordre naturel.
En début des années 80, il eut un éveil en Nouvelle Calédonie. Un mouvement, regroupant toutes les tendances qui revendiquaient l’indépendance, est né, le FRONT de Libération Kanak Socialiste (le FLNKS), sous la direction d’un certain Jean Marie Tsibao. Son aile la plus radicale incarnée par Eloi Matchro fut vite réprimée dans le sang. Eloi Matchro, par exemple, fut froidement abattu par des troupes venues de l’Hexagone sur ordre d’un certain Edgard Pisani, le tout commandité par le pouvoir socialiste de François Mitterrand. Comme quoi en France, lorsque l’ordre colonial est menacé, il n’y a plus de « droite » ou de « gauche ». Jean Marie Tsibao, et d’autres leaders du FLNKS, fut à son tour éliminé par après, dans une grotte proche de Nouméa, des dissensions entre indépendantistes fomentés par les colons français ayant été à l’origine de cet assassinat.
Depuis lors, de négociation en négociation, colons français et indépendantistes kanaks n’arrivent pas à s’entendre sur le statut de l’île au nickel. Il y a eu les négociations et accords de Matignon sous la houlette de Michel Rocard, à l’époque Premier ministre français. Il s’agissait d’un processus qui devait conduire la Nouvelle Calédonie vers plus d’autonomie, avant qu’elle n’accède à la souveraineté internationale, après un référendum d’autodétermination. Sur ce, le principal point d’achoppement a toujours été la composition du collège électoral que tous les pouvoirs installés à l’Elysée gonflent chaque année en faisant venir de potentiels électeurs de la métropole. Et çà les indépendantistes kanaks ne l’acceptent pas. Et voilà qui a fait récemment déborder le vase. En prévision des élections régionales qui pointent à l’Horizon dans l’île au nickel, le gouvernement d’Emmanuel Macron d’inscrire dans la Constitution de la République française la possibilité de vote à tout citoyen français ayant résidé en Nouvelle Calédonie depuis moins de dix(10) ans.
Ayant aperçu cette nouvelle et grosse ficelle, les Indépendantites s’insurgent et les colons français répondent par une répression aveugle .En dehors des nombreux policiers et gendarmes qui y stationnent déjà en permanence, Six cents (600) militaires y ont été envoyés en renfort. Et a la chasse aux kanaks
Cela s’appelle casser le thermomètre au lieu de soigner la maladie ou encore tenter de noyer le poisson dans un 0céan, pas n’importe lequel, le Pacifique.