Grève de la faim d’Ali Bongo : un coup monté

« Le patron peut se priver de tout sauf de la nourriture, même dans des moments de très grande dépression », confie un des très proches du chef de l’Etat déchu, bien au fait de sa boulimie culinaire. Une manière de dire que ce qu’ont raconté les avocats de la famille Bongo, sur les ondes d’une chaine de radio internationale, n’était que du bluff, l’inspiration leur étant venue de la Sablière. Ils n’y croyaient pas eux-mêmes ces avocats, leur principal client n’étant pas un certain Bruno Ben Moubamba dont la grève de la faim est devenue une marque de fabrique.  Ce n’est pas le fils d’Omar Bongo Ondimba, très friand des mets croustillants, qui serait à même de le concurrencer, lui qui éprouve des difficultés à résister même devant un tas de « coupé-coupé », y compris ceux de Ndjolé.

Cela fait des mois que l’ancien chef de l’Etat est sevré de l’affection des siens. Plus particulièrement de celle de son épouse et de son fils. Il vit dans cette angoisse depuis qu’il é été déposé par les militaires auxquels il faisait une confiance aveugle. Il a ainsi vécu très difficilement les tout premiers jours de son isolement, avant que l’étau ne se desserre progressivement autour de lui. « Make a noise », avait-il lancé aux siens dès les premières heures de sa chute. Il croyait ainsi mobiliser à sa cause tous les groupes de pression et autres lobbies intérieurs et extérieurs qu’il avait mis en place, au cas ou… en les arrosant constamment d’espèces sonnantes et trébuchantes. Ce fut peine perdue. Personne n’a eu à voler à son secours, même pas ceux-là qui l’adulaient en l’affublant du titre ronflant et pompeux de « Distingué Camarade Président ».

Depuis lors, il fait des pieds et des mains pour sortir de ce guêpier dans lequel il s’est lui- même mis. Profitant de l’étau qui avait commencé à se desserrer autour de lui, il ébauche  des plans pour ne pas se faire oublier.

 La sortie tonitruante et irrévérencieuse de sa mère, laquelle  se plaignait d’être privée de le rencontrer, fit tâche d’huile. Elle le sortit un tout petit peu de l’anonymat. Puis vint la tentative de reprise en main PDG. Ce fut là aussi une occasion pour faire parler  lui.

 Ces derniers temps, ayant appris que le Président de la Transition, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, celui-là même qui était censé jouer le rôle d’ange- gardien de son pouvoir familial et qui, finalement, l’a déposé ; ayant su disions-nous, que ce dernier devait se rendre en France, aux fins de rencontrer les autorités de  cette ancienne puissance coloniale, laquelle continue d’ avoir une grande influence sur la vie politique et économique gabonaise, l’inspiration lui est alors venue de prendre les devants en actionnant ce qui lui reste de lobbies dans l’Hexagone.

 D’où la montée au créneau de ses avocats français, ces mercenaires des causes perdues, pour dénoncer le traitement qu’ils prétendent lui être réservé, lui et le reste de sa famille, avec en sus le dépôt d’une plainte près des tribunaux parisiens. Et cela a eu un large écho. Le monde entier sait désormais qu’Ali Bongo, son épouse et ses enfants sont séquestrés,  humiliés et torturés, traités de manière inhumaine par les nouvelles autorités gabonaises, celles issues du coup d’Etat militaire du 30août 2023.

 

 « Le plan é été mis en place à la Sablière, lors de l’anniversaire de Pascaline. Il ne fallait surtout pas qu’Emmanuel Macron reçoive Oligui, ou alors au cas où il le recevrait, qu’il lui enjoigne de libérer la femme et le fils du patron, la grève de la faim imaginée n’étant qu’une arme de pression » révèle le très proche d’Ali précité.

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