Raymond Ndong Sima à l’étroit

Il a été l’un des premiers ministres d’Ali Bongo Ondimba et s’en était allé, victime de la « légion étrangère ». Ancien candidat à l’élection présidentielle de 2023, comme il le fut en 2016 et même avant, il a dû renoncer à ses ambitions présidentielles pour se mettre au service de la transition afin de contribuer à la  restauration des institutions de la république, suite au coup militaire du 30 août 2023.

 C’est avec enthousiasme et détermination qu’il s’est de nouveau installé à l’Immeuble du « 2 Décembre » du Boulevard Triomphal de Libreville, siège de la Primature. Et il s’est mis au travail, Raymond Ndong Sima, en s’attaquant aux épineux dossiers des retraités, lesquels tiraient le diable par la queue avec le pouvoir déchu ; de la bourse scolaire remise au goût du jour par le Général Brice Clotaire Oligui pour soulager le coût de la scolarité de ces milliers et milliers de jeunes Gabonais dont leurs parents ne parvenaient plus à supporter et à ouvrir bien d’autres chantiers abandonnés par Ali Bongo et les siens. Il y a par exemple celui du dégel du recrutement dans la fonction publique, ainsi que le déblocage des concours d’entrée dans de grandes écoles que le pouvoir déchu par les militaires avait verrouillé pendant plusieurs années, ce qui relevait du cynisme politique.

Seulement voilà, l’actuel Premier ministre de  la Transition est aujourd’hui en étroit entre celui qui l’a nommé, le Président de ladite transition, et la no 2 du gouvernement, l’omnisciente, l’omniprésente et l’omnipotente Ministre chargée de la réforme des institutions, Murielle Minkoué épouse Mintsa qui donne l’impression d’être au four et au moulin en se passant de son chef hiérarchique. La preuve on ne l’a pas beaucoup vu et entendu au cours du Dialogue qui s’achève. Et quand à cela s’ajoute une communication quelconque et hasardeuse entretenue par celle qui est chargée de faire la promotion des politiques menées par le gouvernement qu’il dirige, laquelle l’avait mis en position délicate face aux fonctionnaires qui attendent depuis de longues années leurs rappels de salaires, le tableau devient encore plus sombre, et cela donne l’impression que certains ont choisi délibérément de le noircir .

 Pour toutes ces raisons, il pourrait décider lui-même de rendre son tablier, à défaut de se débarrasser de ces brebis galeuses. « Elles nous font faire une grosse bourde par mois », confie un conseiller de Raymond Ndong Sima.

Plus préoccupant encore pour lui, la position encore plus étroite qui est aujourd’hui la sienne entre le Président de la Transition et le Prince d’Ozoungué, son altesse éminentissime Hugues Alexandre Barro Chambrier. Sorti fraichement de son recyclage de l’opposition, après avoir été un Pdgiste qui aurait voulu apporter, en vain, un peu de modernité au sein de l’ancien parti unique, il s’est aux côtés et au service de Brice Clotaire Oligui Nguema, pas pour s’arrêter et s’éterniser dans la position qu’il occupe en ce moment, mais pour gravir une marche supplémentaire. Certains observateurs de la vie politique gabonaise le voient déjà assis dans le fauteuil occupé actuellement par Raymond Ndong Sima. Ils n’hésitent pas de tirer des parallèles avec le coup porté par Alain Claude Bilié by Nze à Rose Christiane Ossouka Raponda, même si comparaison n’est pas raison.

Il ne s’agit là, rien que de simples spéculations. Les faits réels pourraient être différents, la politique n’étant guère une science exacte.

 

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