Libreville/ Plaine Orety : les populations vent-debout

Il y a mobilisation générale au quartier plaine Orety de Libreville. Menacées d’être déguerpies sans management et sans indemnisation, les populations sont vent-debout. Des collectifs ont vu le jour. Des cellules de veille ont été constituées. Des pétitions se remplissent de centaines de signataires. Des avocats et autres organisations de défense des droits humains sont contactés. C’est le branle-bas.

En déclarant, sans discernement, que tous les habitants de la zone à déguerpir auraient été indemnisés et que ceux qui y restent ne sont plus que des squatters, le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, a mis de la poudre au feu. Le sang de ceux qui ne s’y reconnaissent pas n’a fait qu’un tour, car leurs habitations, certaines datent de plus d’un demi- siècle, n’ont jamais été démolies, après indemnisation de leurs propriétaires. Selon ces derniers, tous les riverains du couloir le couloir allant de la rue qui sépare le premier arrondissement de Libreville au deuxième au Collège St Nicolas n’ont jamais été menacés de déguerpissement.

Il y a donc amalgame et confusion dans cette affaire. Une maîtrise de ce dossier par le Ministre de l’habitat du gouvernement de la transition lèvera toute équivoque et calmera les esprits surchauffés. Pour le moment, il n’en est rien, le ministre donnant l’impression de se perdre de se perdre en conjectures, et d’aucuns n’hésitent plus de parler d’amateurisme.

Et les populations sont visiblement dans le courroux, convaincues qu’elles le sont d’être victime d’une injustice sociale qui risque de leur coûter cher. Au sortir d’une réunion de concertation l’un des habitants déclare : « sans toit ; nous risquons de dormir très prochainement à la belle étoile, ce avec nos nombreuses progénitures dont la scolarité risque d’être fortement hypothéquée ». Un autre, autre, plus amer ajoute : « on a cru que les militaires avaient pris le pouvoir pour restaurer les institutions et non pour construire des cités administratives ! »

Plaine Orety devient donc une tache d’huile pour les autorités de la Transition.

 

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