Les FDS : enfants gâtés du CTRI

Elles sont chouchoutées, traitées aux petits oignons, caressées dans le sens du poil, les Forces de Défense et de Sécurité gabonaises, ce depuis qu’elles ont débarrassé le pays de la dynastie des Bongo dont elles étaient le bouclier. Elles sont ainsi récompensées de l’acte posé le 30 août 2023 et ont recouvré la confiance des populations qui leur vouent presqu’un culte. Fini le désamour entre les deux camps, les bombes lacrymogènes qui asphyxiaient ces populations chaque fois qu’elles osaient manifester ont été oubliées. Les Hommes en treillis circulent désormais en toute quiétude dans les quartiers populaires où elles étaient mal aimées.

Il y a cependant un bémol, l’insécurité de plus en plus grandissante dans les quartiers dits sous- intégrés du « grand Libreville », un euphémisme pour parler de ces bidonvilles écumés par des nervis sans foi ni loi. Malgré le maintien du couvre-feu de 24heures à 05  heures du matin, ces bandits de grand chemin continuent à sévir au nez et la barbe des éléments des forces de de défense et de sécurité qui avouaient leur impuissance face à ces hors-la-loi qui ne lésinent sur aucun moyen pour braquer, arnaquer, violer et même tuer. Le dramatique évènement survenu au lieu-dit Rondpoint de la Démocratie en est la preuve. Ces dernières semaines d’autres évènements aussi déplorables ont eu lieu çà et là dans le « Grand Libreville ». Du coup, l’insécurité est devenue une gangrène au sein du corps social du pays.

C’est probablement en réponse adaptée à une telle situation que le Président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema vient de procéder mardi 16 avril 2024, au camp Ntchorere de Baraka de Libreville, à la remise d’un important lot de matériel roulant aux Forces de Défense et de Sécurité. Selon des sources proches des militaires, il s’agit d’une dotation de 138 équipements dont entre autre : 66 véhicules et ambulances, 9 engins blindés, 12 citernes, 30 camions et 14 zodiaques. A cela s’ajoute des effets d’habillement spécifique.

A y regarder de plus près, il s’agit plutôt d’équipements destinés à des opérations de guerre et non devant servir à une sécurité de proximité dont ont besoin les populations qui côtoient tous les jours des nervis sans foi ni loi.

L’insécurité a donc encore de beaux jours devant elle notamment dans les quartiers sous-intégrés du « Grand Libreville ».       

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