Les nuits sont devenues un véritable cauchemar pour les habitants de plusieurs quartiers de Libreville qui n’arrivent plus à dormir de leur juste sommeil. Depuis un certain temps, changement climatique oblige, les températures avoisinent plus de 40 degrés Celsius à l’ombre, tant à Libreville que dans le reste du pays. Dans les contrées de Ndjolé et de Lambaréné du Moyen Ogooué, c’est une véritable chaudière, les populations suffoquent et n’en peuvent plus. L’enfer sur terre ! Les prix des ventilateurs ont grimpé et les split tournent à plein temps.
C’est le moment choisi par la Société d’Eau et d’Energie du Gabon (SEEG) pour rationner la fourniture du courant électrique dans le « Grand Libreville ». Certains quartiers passent des journées entières sans en être privés. Dans les congélateurs et autres réfrigérateurs, les vivres en prennent un coup et ne deviennent plus consommables. Dans différents foyers, les bébés étouffent et n’ont plus que leurs yeux pour pleurer, causant des insomnies aux parents qui scrutent désespérément les ampoules électriques réduites au noir. Et c’est le calvaire dans les ménages. Les quelques provisions du mois prennent le chemin des poubelles.
Interroger sur cette situation, les agents de la SEEG qui préféré s’exprimer dans l’anonymat : « nous avons trois (3) grands pôles d’alimentation en courant électrique pour le « Grand Libreville », ceux d’Akébé Kinguélé, d’Akournam et d’Alenekiri, c’est à ces niveaux que se trouvent les principes groupes électrogènes. Actuellement, un de ces groupes situé à Akournam est tombé en panne. Et en attendant qu’il soit réparé ou remplacé, ce qui risque de prendre du temps, nous sommes obligés de procéder aux délestages en alimentant, pendant un temps de la journée, certains quartiers au détriment d’autres ».
Et voilà qui pose une fois de plus le problème du monopole que détient la SEEG en matière de production et de distribution d’énergie au Gabon. Un monopole qui repose sur le vice capitalistique de maximiser le profit. Chaque année, la société déclare un chiffre d’affaire à vous couper le souffle, cependant, les investissements et même l’entretien de l’outil de travail ,devenu de plus en plus obsolète, ne suivent pas. Toujours dans le même souci de maximiser le profit ; aucun investissement n’est fait en milieu rural et les conditions de vie populations ne sont pas différentes de celles du Moyen âge. Par les temps qui courent, à Makokou par exemple, faute de fuel, la route étant complètement dégradée, les populations sont privées de courant électrique 24 heures / 24.
Très préoccupant pour un Gabon que d’aucuns ont décidé de refaire à zéro en commençant par le plus compliqué.