Gouvernement de Transition : des têtes risquent de tomber

L’Etat de grâce n’aurait duré qu’un semestre. Le Gouvernement Ndong Sima est de plus en plus critiqué dans l’opinion, le CTRI avec. En dépit de l’euphorie du Dialogue, beaucoup de Gabonais commencent à être dubitatifs quant aux promesses tous azimuts faites. Surtout que dans certains quartiers où avaient débuté les travaux de réfection des rues et  ruelles, tout s’est arrêté. Plus aucune pelleteuse. Les ouvriers qui s’activaient dans divers chantiers ont tous disparu. Et cela jette un discrédit sur l’équipe Ndong.

Les dérapages et les comportements, presque déviants, de deux ministres, l’une en charge de la communication et l’autre de la réforme des institutions, ne font rien pour corriger cette image déjà écornée des autorités de la Transition. Les deux ministres irritent fortement l’opinion à cause de leurs déclarations empreintes d’arrogance, de mépris, de dédain et de morgue d’excès de suffisance. La première, Laurence Ndong, pour ne pas la nommer, a presque  fait dans la provocation à l’endroit des fonctionnaires en leur faisant savoir qu’il ne faudrait pas qu’ils espèrent avoir droit un jour à leurs rappels de salaire. « Elle a fait nommer son propre époux au poste de Directeur général d’une boîte dépendant du Ministère dont elle avait la charge, si ce dernier reste 10 ans sans salaire, accepterez-t-elle qu’il n’ait pas droit à un rappel ? », fait observer amèrement et avec dépit  un de ces fonctionnaires qui tire le diable par la queue depuis des années. « C’est cela l’opposante radicale qu’elle disait être depuis Paris », ajoute-il visiblement remonté.

 Quant à la seconde, Murielle Minkoué, l’amateurisme avec lequel elle a préparé le Dialogue laisse pantois et la manière dont elle traite les participants irrite fort bien. Elle nous prend pour ses élèves », lâche un haut dignitaire de la République dans tous ses états le lundi 02 avril 2024 dernier après qu’on leur a signifié le report du Dialogue sine die. « Vous vous rendez compte, il n’y a pas de sono, les badges sont insuffisants par rapport au nombre de participants arrêté par eux-mêmes, trois ordinateurs seulement dans la salle réservée à la presse, qu’a –t-elle fait pendant 7 mois de préparation ? », s’interroge un des participants.

 Dans l’entourage immédiat du chef de la transition, on rumine de colère. « On commence à en avoir assez, ces deux femmes là ternissent l’image des autorités de la Transition, après le dialogue, il va falloir songer à les virer », confie un des conseillers, très écouté, de Brice Clotaire Oligui Nguema.

Les jours de certains au sein du gouvernement de transition sont donc comptés.

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