PDG / Alain Claude Bilié By Nze : un pied à  l’intérieur, l’autre dehors

Pris en étau entre les clans Ali et Oligui, Alain Claude Bilé by Nze tente de s’en extirper. Il vient, sans grand fracas, de démissionner de son poste de deuxième Vice- Président du Parti Démocratique Gabonais, sans pour autant claquer la porte dudit parti. Habile, il ne veut donner pour le moment aucun prétexte ni Ali, ni à Oligui, d’en découdre avec lui.

 L’étau dont il tente de se défaire aujourd’hui date du jour de la rencontre avec le chef d’Etat déchu à sa résidence de la Sablière. Alain Claude Bilié by Nze y avait été commis, avec d’autres, pour aller lui signifier que, compte tenu de son indisponibilité politique et de son état de santé, il valait mieux qu’il se décharge de ses fonctions à la tête du parti.

 Contre toute attente, alors que les uns et les  autres le croyaient en position de faiblesse, Ali Bongo Ondimba s’est montré plutôt offensif, en remontant même les bretelles à ses hôtes du jour. Sine die, il a même désigné son dernier Premier ministre pour occuper le Poste de  Vice- Président du PDG, cependant qu’Eloi Nzondo devait s’asseoir dans le fauteuil du Secrétaire Général, en lieu et place de Steeve Nzéko Dieko, assignée en résidence surveillée.

Suivant de loin les différentes péripéties de la rencontre, au Palais présidentiel du bord de mer, son issue n’a pas beaucoup été appréciée. Et les envoyés spéciaux à la Sablière y ont été illico convoqués pour explications. La suite est connue. Tout y a été défait et un nouveau directoire provisoire leur a été dicté, avec comme 1è Vice- Président Paul Biyoghe Mba et 2è Vice-président Alain Claude Bilié by Nze.

Manifestement, ce dernier donne aujourd’hui l’impression d’avoir avalé une couleuvre, en cette circonstance. Il  vient de la vomir, tout en l’envoyant mordre certains au Palais présidentiel du bord de mer de Libreville. Et elle y déverse un redoutable venin : « la vérité sur les évènements d’août 2009 et d’août 2016 ». Un piège  tendu au Président de la Transition qui était, à ces époques, l’un des patrons de la Garde républicaine.

 Toujours habile et manœuvrier, pour justifier pourquoi il avait accepté, dans un premier temps, les fonctions auxquelles il vient de renoncer, il laisse croire qu’il avait fait de cette question des évènements d’août et d’août 2016 un préalable. « Je constate avec regret que le bureau provisoire de notre parti soutient sans réserve et sans consultations préalables, toutes les initiatives du Président du CTRI, y compris celles qui sont préjudiciables » écrit-il. Il enchaîne « il en est ainsi du refus de notre directoire d’aborder la question essentielle de la vérité sur les évènements d’août 2009 et d’août 2016 ». Puis, il s’interroge « Qu’est- ce qui empêche que le débat soit ouvert sur cette épineuse question ? » Il renchérit « Pourquoi renvoyer sine die un sujet qui cristallise tant l’opinion et qui semblait faire consensus il y a quelque temps encore » Et dans une interrogation-réponse, il s’interroge « Qui cherche –t-on à protéger ? ».

Apparemment, Alain Claude Bilié By Nze sait où est-ce qu’il veut en venir.

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