40 parties dénoncent le caractère exclusif du dialogue

Si certains se taisent pour avoir avalé leurs langues, d’autres portent leurs voix. Une quarantaine de partis politiques, sur les 104 que compte le Gabon, est montée au créneau le mercredi 03 avril 2024 pour dénoncer le caractère exclusif du dialogue actuellement en cours dans le pays. Ils ne comprennent pas les activistes de tous bords soient devenus des interlocuteurs privilégiés du CTRI,  alors qu’ils sont restés déconnectés, pendant très longtemps, des réalités locales. « Qu’en savent-ils du fonctionnement des institutions du régime déchu, eux qui ne vivaient que de clichés depuis l’exterieur? » s’interroge un des présidents de partis politiques ayant été exclus du dialogue. « Nous nous sommes battus depuis 1990, certains d’entre-nous avant, en 1981, pour en finir avec le parti unique, la dictature de la famille BONGO, pour qu’on traite aujourd’hui de « politiciens et de politicards », n’ayant rien apporté au pays, « est-ce que vous vous rendez compte !« , S’exclame un autre, visiblement remonté.  » D’ailleurs, pourquoi considère-t-on que ce dialogue est inexclusif, puisque même  le Premier Ministre de la transition n’y est pas « , renchérit le même.

Avant qu’un autre ajoute « tout ce beau monde auquel on a fait appel pour meubler le décor est-il outillé pour parler de la restauration des institutions, on va voir, ce que cela va donner« 

L’atmosphère n’est donc pas sereine au sein du corps social du pays. Et cela n’augure rien de bon pour l’avenir. Après le Dialogue National, il va bien falloir que la politique, prenne le relais. En vue, dit-on, il y a un referendum, puis les élections générales. Qui de plus indiqué pour y être impliqué?

Ce sont là ds questions qui taraudent les esprits de véritables acteurs politiques. Et c’est le sentiment qui s’est dégagé lors de la conférence de presse tenue par les 40 partis politiques montés au créneaux mercredi 03 avril dernier.

Laisser un commentaire