Elle était habituée à gagner de l’argent facile à Paris au « nom de Jésus-Christ ». L’activisme politique était sa préoccupation secondaire. En contrepartie de la dîme, elle ensorcelait les âmes crédules en prétendant opérer des miracles à même de venir à bout d’un cancer, d’une stérilité, du chômage, du HIV, du célibat, et cela rapportait ?
Elle n’avait donc besoin de chercher un emploi, tant l’argent des fidèles coulait à flot et le bonheur était de son côté. La belle vie quoi ! Elle pouvait donc aller d’un plateau de télévision à un autre pour déverser sa bile sur le régime déchu d’Ali Bongo Ondimba, elle qui était déjà une fervente Pdgiste avant de se convertir à l’opposition en devenant la porte- parole du candidat Jean Ping en 2016. Elle l’avait d’ailleurs vite abandonné, ne croyant plus sa résistance.
C’est donc dire à quel point Madame la Ministre de la Communication ne sait rien de la vie d’un fonctionnaire, elle qui avait vite également abandonné la craie pour prêcher la bonne parole au « nom de Jésus-Christ ». Elle ne sait donc ce qu’endure un jeune enseignant affecté pendant des années, sans salaire, au fin fond du Gabon et qui, une fois enfin intégré, attend d’autres longues années avant d’être titularisé et reclassé. Elle ne sait pas ce que c’est que le maigre salaire d’un infirmier ou d’une infirmière qui travaille à des heures indues ,exposé à des risques, tout en n’étant pas, lui aussi, titularisé ou reclassé.
Avec mépris, arrogance dédain, excès de suffisance, elle apprend aujourd’hui à ces derniers qu’ils ne pourront prétendre à des rappels de salaires pour toutes les années qu’ils ont passés dans la galère ? Vous vous rendez compte ! C’est comme si les rappels de salaires étaient une faveur que leur ferait le CTRI.
Ses dérapages ont commencé lorsqu’elle avait commencé à justifier, maladroitement ,que la moyenne des matières d’un élève en classes de 6è , 5è, 4è et 3è était égale ou supérieure à 11/ 20 ; et que celle d’un élève des classes de 2è, 1ère et Terminale était égale ou supérieure à 12,elle qui s’en prenait au pouvoir d’Ali Bongo Ondimba depuis Paris, lorsque ce dernier maltraitait les jeunes Gabonais en les privant du droit à la bourse d’études. On ne la reconnait plus, la prophétesse Laurence Ndong !
Puis, il y a eu la nomination de son époux qui a soulevé un tollé. Un bel exemple de népotisme, elle qui excellait dans la moralité politique, lorsqu’elle était une donneuse de leçons depuis son exil doré parisien.
La voilà encore qui venait de déraper avec cette affaire de rappels de salaires des fonctionnaires non encore titularisés, On ne ferait pas mieux, en ces heures de dialogue, pour torpiller la politique et les bonnes actions du CTRI et du gouvernement de transition.