Du 25 au 29 mars 2024, l’ordre des avocats a organisé une semaine d’activités à l’occasion de la célébration de sa 25ème Rentrée solennelle qui était couplée au Cinquantenaire du Barreau national du Gabon, à la Maison de l’Avocat, sis derrière le Tribunal de Première Instance de Libreville.
Le Barreau national du Gabon qui compte aujourd’hui 141 avocats, a débuté ses différentes activités par une messe d’actions de grâces pour la commémoration de leurs défunt disparus en tant qu’avocats et qui ont participé au rayonnement dudit Barreau, à l’Église Sainte-Marie.
La seconde journée a été entièrement consacrée aux activités multi sportives (foot, fitness etc.) C’est dans cette optique que Maître François Meye, membre du Conseil de l’ordre a dit que : « les avocats sont des sportifs dans l’âme parce qu’entre les ordres oratoires qui demandent un exercice physique, de souffle, d’endurance et le parcours entre différentes salles d’audiences font de nous des sportifs. On a voulu faire du sport sans notre tenue, c’est–à–dire sans la robe. »
La troisième journée quant à elle était entièrement axée sur les consultations juridiques gratuites de tout ordre, avec pour objectif principal d’outiller le public en vue de leur fournir des pistes de solutions, des informations idoines aux différentes questions posées. Cette activité reflète un acte patriotique, de solidarité nationale. Durant cette tâche, il y a eu des consultations en matière correctionnelle, civile référé, civile en matrimoniale.
Pour cette profession libérale, l’avocat est tout d’abord un généraliste et, c’est pendant la pratique de son métier qu’il a un penchant pour une matière qui lui donne de l’envie. Et c’est lorsqu’il a le désir dans un domaine précis que ses confrères reconnaissent sa compétence (droit minier, droit du pétrole, etc).
Bien avant de regarder la rubrique des honoraires, l’avocat est d’emblé séduit par une cause. Il fonctionne de ce fait avec la limite de sa conscience et la cause. C’est ce qui constitue, les deux (2) principales règles qui encadrent l’avocat. Cependant, il peut s’intéresser à un cas pratique sans pour autant demander ses honoraires. Mais, lorsqu’il n’adhère pas à la cause, la commission d’office en délègue un pour défendre le mis en cause.
Généralement, on assimile pesamment l’avocat à l’argent, à des fonctionnaires qui ont un salaire ou encore à un ordre ésotérique. Le gabonais qui pense ainsi préfère rester dans sa maison à souffrir de ses préoccupations au lieu de chercher à se rapprocher d’un avocat. Alors que celui qui exerce le métier d’avocat vit de sa clientèle.
L’aménagement de la salle qui a abrité cette besogne a obéit aux conditions de travail identiques à celles d’un cabinet. La confidentialité des échanges est respectée.
Maître Agnès Mbegone, membre du Conseil de l’ordre a préciser que : « conformément à la déontologie du métier d’avocat, ce dernier n’a pas le droit de prendre la personne qui vient en consultation gratuite en tant que client car cela reflèterait un acte de démarchage. L’exercice d’aujourd’hui ne consiste pas à ce que nous créons une clientèle. Nous ne sommes pas en relation d’affaires. Nous sommes venus seulement donner des pistes de solutions. Après la consultation, la personne pourra se rapprocher du secrétariat de l’ordre des avocats pour choisir un avocat suivant le tableau qui lui sera présenté. »
De son côté, Maître François Meye, membre du Conseil de l’ordre a dit que : « tous les problèmes posés par le public sont des contrats. Nous sommes tous régis par des contrats spécifiques. Notamment, le contrat matrimoniale dont le lien n’est pas rompu parce qu’il y a divorce mais il est rompu parce que les gens ne vivent plus ensemble… Et le contrat de location où, le bailleur donne à son locataire un préavis d’un mois pour libérer son espace alors qu’en matière civile, le préavis est de trois (3) mois et de six (6) mois en matière commerciale. »
La quatrième journée était une étape scientifique avec des sujets d’actualités qui ont édifié le public sur deux (2) conférences. La première sur le thème : « les récentes innovations du droit OHADA », présenté par Ndiaw Diouf, Professeur Titulaire des Universités, ancien président du CTS, ancien doyen de la faculté des sciences juridiques et politiques de Dakar. La seconde était sur le thème : « quelle constitution, quel régime politique pour le Gabon, au sortir de la transition ? », exposé par Télesphore Ondo, professeur de droit à l’Université Omar Bongo, docteur du Centre de recherches et d’études constitutionnelles, administratives, parlementaires, politiques et internationales (CRECAPPI) et Flavien Enongoué, ancien Ambassadeur, Maître de conférences de philosophie politique à l’Université Omar Bongo et président du Think Tank « Terre d’espérance »
La clôture de cette journée a été marquée par la 25ème Rentrée solennelle du Barreau national du Gabon et l’inauguration de la bibliothèque Issembe.
Maître Raymond Obame Sima s’est dit satisfait du déroulement des différentes activités pour la commémoration simultanée de la 25ème Rentrée solennelle du Barreau national du Gabon et de son cinquantenaire.
Au Gabon, le métier d’avocat n’est pas assez répandu malgré le nombre qui ne cesse de croître au fil du temps. Les avocats sont répertoriés dans le Tableau de l’ordre des avocats, disponible à son secrétariat. Et, tout avocat figurant dans ce tableau a un cabinet localisable disposant de toutes les commodités exigées.