Chaque fin du mois, entre le 25 et le 5 du nouveau mois, les clients de l’Union Gabonaise de Banque (UGB), fonctionnaires du secteur public, salariés du privé, retraités vivent un calvaire. Les distributeurs automatiques, fruit des nouvelles technologies, dont celle du numérique, avaient été créés pour faciliter les opérations bancaires. L’on avait alors cru que c’en était fini des longues files de clients devant les guichets des banques.
Au Gabon plus particulièrement, rien ne valait la peine de programmer d’autres activités, lorsqu’il fallait aller à la banque, pour quelle que opération que ce soit. On ypassait toute la journée. Les écoles étaient désertées par les enseignants, à la date du 25 de chaque mois. Et rien ne valait la peine de pretendre à une cusultation médicale ou à des soins dans des hopitaux de service public, les médecins, infirmiers, sages femmes, n’étaient pas à leurs postes. Et cela se comprenait, même si ce n’était pas une excuse.
Les fins du mois sont difficiles pour les familles à revenus modestes. Avant le 15 mois, il n’y a presque rien dans les réfrigirateurs et autres congélateurs. On comprend dès lors l’empressement de se rendre à la banque, dès que sonne le 25 du mois.
L’arrivée des distributeurs automatiques a alors été un grand soulagement pour ceux dont il est pratiquement difficile d’économiser un peu d’argent jusqu’au 25. Dès minuit, ils sont tous devant ces machines à sous.
Cependant, l’Union Gabonaise de Banque ne l’entend pas de cette oreille. Chaque 25 mois, se » GAB » sont vides, sans un sou. Les pères et mères de familles constituent alors des files kilométriques, en attendant un hypothétique ravitaillement. Souvent il n’arrive jamais.
Chaque fin du, mois, c’est l’éternel recommencement. Dépités par cette situation, les clients envisagent un certain nombre d’actions, dont celle de fermer, en masse, leurs comptes domiciliés à UGB et aller voir ailleurs.