Les habitants de Plaine Orety, zone derrière Gabon 1ère, derrière le Ministère les eaux et forêt sont dans le désarroi. Eux qui pensaient déjà être désenclavés, pataugent encore dans la gadoue. Les travaux de bétonnage des ruelles qui les desservent ont été subitement arrêtés. Plus aucune bétonneuses, tous les engins qui exécutaient ces travaux ont miraculeusement disparu du chantier, les ouvriers avec. Les jeunes des quartiers environnants qui avaient été recrutés se tournent à nouveau les pouces. Qu’est-ce qui s’est passé? Nul ne le sait. Dès l’entame desdits travaux, l’explication donnée pour leur exécution tardive était que les sociétés adjudicataires avaient préalablement perçu de l’argent et s’étaient volatilisées dans la nature. Il a donc fallu l’arrivée du CTRI pour sommer leurs responsables, dénichés là où ils étaient, de rembourser les sommes perçues ou alors, et à défaut, d’exécuter les travaux. Et c’est avec empressement que ces derniers avaient débuté.
De jour comme de nuit les pelleteuses étaient en action, les bétonneurs et les ouvriers aussi. Une lueur d’espoir se lisait sur les visages des riverains, certains pensant qu’il serait désormais derrière eux, le temps où il fallait aller emprunter un taxi loin de leurs habitations. D’aucuns avaient cru que l’assainissement de l’environnement qui accompagnait le bétonnage des ruelles allait mettre un terme à certains fléaux, tels les braquages et la prolifération des moustiques, vecteurs du paludisme. Puis, tout d’un coup, plus rien. Les ruelles sont devenue désertes .L’espoir d’être désenclavés et de vivre mieux s’est évanoui dans la nature. Personne ne sait où sont allées les sociétés qui exécutaient les travaux. Tout ceci n’aurait été qu’un feu de paille.